Appel à l'ONU à mettre en place un mécanisme pour la protection des droits des Sahraouis

Le président sahraoui et Secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon à oeuvrer à la mise en place d'un mécanisme onusien pour la protection des droits des Sahraouis dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.Dans une lettre adressée au SG de l'ONU, Ban Ki-moon diffusée par l'Agence de presse sahraouie (SPS), le président sahraoui a appelé Ban Ki-Moon «à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux pratiques inhumaines des autorités marocaines dans les territoires occupés» préconisant «de mettre en place un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance des droits de l'Homme des Sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc».La lettre de M. Mohamed Abdelaziz intervient en réaction à «l'intervention brutale des forces marocaines» contre des femmes sahraouies qui «manifestaient pacifiquement à Layoune occupée à l'occasion de la journée mondiale de la femme, pour le droit des femmes et du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers un référendum juste et équitable et la libération de tous les détenus sahraouis».Cette manifestation pacifique a été sauvagement réprimée par les forces marocaines (tous corps confondus), faisant «au moins 40 blessés dont des enfants» a ajouté M. Abdelaziz, estimant que ces comportements dénotent «un manque réel de volonté du Maroc de progresser vers une solution juste au conflit entre le Sahara occidental et le Maroc».Les comportements de l'occupant marocain «ne concourent pas aux efforts de paix et entravent le travail de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nation Unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross», a conclu le président sahraouis.Des parlementaires algériens visitent les camps des réfugiés sahraouisPar ailleurs, une délégation parlementaire algérienne, regroupant plusieurs formations politiques, a entamé dimanche après-midi une visite de solidarité dans les camps de réfugiés sahraouis.La délégation, que conduit la présidente du groupe parlementaire d'amitié et de fraternité «Algérie-Sahara Occidental», Saida Bounab, a été accueillie par le ministre sahraoui en charge des Territoires occupés et des communautés, Mohamed El-Ouali Akik, ainsi que des membres du Conseil national sahraoui et de représentantes de l'Union nationale des femmes sahraouies.Mohamed El-Ouali Akik a déclaré que «cette visite de solidarité, en ce moment historique de la résistance du peuple sahraoui, constitue un plus qui renforcera la position du peuple algérien à l'égard de la question sahraouie juste».«La consécration de la souveraineté de la République arabe sahraouie démocratique sur son territoire est une revendication légitime», a indiqué, pour sa part, la présidente de la délégation parlementaire algérienne, en appelant à «élargir le front de soutien à la cause sahraouie dans les forums internationaux».Après avoir réitéré la position de l'Algérie de soutien au droit du peuple sahraoui à la liberté et à l'autodétermination, Saida Bounab a souligné que «cette visite dans les camps de réfugiés sahraouis constitue une opportunité pour les parlementaires algériennes de partager avec leurs s?urs sahraouies la célébration de la journée mondiale de la femme et une occasion renouvelée de transmettre leur message aux autres parlements, arabes et internationaux, et leur faire connaître la réalité de la question sahraouie».La visite de la délégation parlementaire algérienne a été entamée au niveau du musée national sahraoui de la Résistance, où d'amples informations lui ont été fournies sur les composants de cette institution.Cette visite sera suivie d'une rencontre avec les membres du Conseil national sahraoui, au camp Chahid El-Hafed de réfugiés sahraouis.La délégation algérienne visitera aussi, dans le cadre de cette même tournée, qui durera trois jours, des institutions socioculturelles sahraouies et participera à des tribunes d'information dans certains camps sahraouis, avant d'observer une halte de protestation au niveau du mur de séparation dressé par l'occupant marocain.