Appel à l'intervention du wali et un élan de solidarité se met en branle Grève des ouvriers des entreprises sous-traitantes d'ArcelorMittal

Les grévistes des entreprises sous-traitantes d'ArcelorMittal vivent une situation des plus catastrophiques. Ils sont une soixantaine perchés sur les grues depuis jeudi.
Ils font l'objet depuis jeudi d'une surveillance policière à l'intérieur du port d'Annaba. Deux d'entre eux ont été évacués, vendredi soir, par les éléments de la Protection civile de la wilaya d'Annaba dans un état comateux. Un élan de solidarité s'est formé autour des protestataires.
Leurs familles ont tenté de joindre le wali pour intervenir et mettre fin à cette situation. Leurs proches comptent revenir à la charge aujourd'hui dans un sit-in devant le siège de la wilaya.
Des militants de la Ligue des droits de l'homme, alertés pour la circonstance, n'ont pas eu droit d'accès au port maritime, lieu de la contestation, a-t-on appris.
Par ailleurs, une source syndicale indique que les 5500 travailleurs d'ArcelorMittal du complexe sidérurgique d'El Hadjar sont solidaires avec les protestataires du port, des laminoirs fil machine et rond à béton et comptent organiser un mouvement de protestation.
L'origine de cette tension sociale remonte au mois de décembre 2011 lorsque la direction générale, en accord avec le partenaire social de l'époque, a décidé d'intégrer en CDD (contrat à durée déterminée) 280 personnes durant les années 2012-2103, suivant la performance économique et industrielle de l'entreprise et suivant aussi les départs en retraite.
Depuis, l'administration, notamment la direction des ressources humaines, a failli à ses engagements et prône depuis quelques mois une nouvelle politique de gestion du personnel par la création de centres de mobilité, synonyme de compression des effectifs des entreprises sous-traitantes. Toutes ces décisions étaient les prémices d'un malaise social au sein du complexe sidérurgique d'El Hadjar.