Algérie

Appel à accélérer l'application des décisions Après la levée des contraintes pour la réalisation du barrage à Souk n'Tleta



Après des réunions marathoniennes organisées depuis le mois d'avril à l'effet de lever toutes les contraintes relatives à la réalisation du futur barrage hydraulique à Souk n'Tleta, dans la commune de Tadmaït, à 20 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou, de grands pas ont été franchis, en vue de boucler un dossier qui dure depuis plus de trois décennies.
Cependant, il semble que contrairement à ce qui a été dit sur les PV de réunions, la réalité du terrain est toute autre.
«Du mois d'août à ce jour, mis à part la sortie le 29 septembre dernier sur le terrain à bâtir à Tadmaït, c'est le statu quo», dénonce l'association des expropriés.
Dans une déclaration dont une copie nous a été remise à l'issue de l'assemblée général tenue samedi sur le site du barrage, cette association explique que les contacts «rompus», n'étaient que synonymes du «bricolage de l'administration».
C'est pourquoi, à travers leur assemblée générale, les expropriés ont appelé l'administration qui «ne veut pas se débarrasser de ses mauvaises intentions» à honorer ses promesses et aller de l'avant. «A priori, la mise en application des décisions arrêtées lors des négociations' est inéluctable afin d'accélérer la levée des contraintes», écrit l'association.
Reçu hier dans notre bureau, Mohamed Merabti, président de l'association des expropriés, nous expliquera que «c'est grâce au combat sans relâche de l'association depuis sa création que les choses ont fini par avancer et atteindre finalement cette étape d'avant le lancement des travaux».
Sur les questions qui ont constitué le cheval de bataille des expropriés durant des décennies, notamment l'indemnisation, notre interlocuteur indiquera que pour les arbres fruitiers en général, le prix arrêté est de l'ordre de 30 000 DA pour l'arbre.
Ce dernier a été évalué, rappelle-t-on, à 4000 DA auparavant. Concernant les terrains, les prix ont été plafonnés à 1000 DA/m2 pour les meilleurs terrains, en plus d'une majoration de 10% sur l'ensemble des terrains à exproprier. Cependant, tient à ajouter M. Merabti, «pour ce qui est des zones humaines, il faut que ces dernières soient réévaluées en dehors des prix indiqués.
Les domaines ont accepté notre demande, et à cet effet, un expert se déplacera sur le terrain pour déterminer ses zones, avant que le prix ne soit encore une fois négocié avec nos partenaires au courant des prochaines réunions».
«Plus de 300 familles à reloger»
Sur le plan du relogement, l'administration a recensé 192 familles concernées, mais pour l'association, il s'agit bien d'un chiffre plus important. «Plus de 300 familles sont en droit d'être relogées», insiste M. Merabti.
Et à lui d'expliquer qu'«il y a quelques foyers du village Tirecht dans la commune de Maâtkas qui doivent êtres inclus». Pour le choix du terrain où seront implantées les habitations des ayants droit, c'est aujourd'hui qu'une délégation se déplacera dans la commune de Tadmaït.
A cet effet, un terrain d'une superficie de 3,2 hectares a été déjà choisi, mais qui demeure insuffisant. «Suite à la délocalisation d'un projet relevant du secteur de l'enseignement supérieur, un autre terrain de 9 hectares pourra être aussi récupéré par les domaines en vue de servir d'assiette pour la construction de nos futures habitations»,
nous dira le représentant des expropriés. Rappelons qu'il est question de construire des appartements F4 extensibles en R+2 à chacune des familles recensées.
Dans le procès-verbal global relatif à l'indemnisation des expropriés, enregistré, dont nous détenons une copie, il est expliqué que des décisions ont été arrêtées. Ainsi, il a été procédé à la création de cinq commissions qui auront pour mission de mettre en 'uvre les décisions prises.
Il s'agit des sous-commissions de l'évaluation, du relogement et de la délocalisation des activités, des routes et voies, de l'emploi, ainsi que celle du transfert des cimetières. Chacune des commissions est composée de plusieurs parties, avec les représentants des expropriés inclus.
Il faut dire que durant toute la période du conflit, le rôle du wali de Tizi Ouzou, qui est intervenu juste après sa nomination, a été d'un apport considérable dans le processus de règlement définitif du dossier. D'ailleurs une feuille de route a été vite tracée depuis que M. Bouazghi s'est saisi du dossier, témoigne l'association des expropriés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)