Algérie

APN : Pleins feux sur la gestion des entreprises publiques



APN : Pleins feux sur la gestion des entreprises publiques
Pour sa dernière séance de l'année que présidait l'un de ses vice-présidents, M. Sedik Chihab, l'APN a reçu six membres du gouvernement qui ont répondu à des préoccupations d'élus. Le  ministre interpellé en premier fut M. Youcef Yousfi, en charge du département desMines et de l'Energie. A une question de Mme Zoubida Kherbache du PT sur les raisons de la cession de 9% des actions du groupe australien GMA à  une société égyptienne au lieu d'un rachat par Sonatrach en vertu du droit de préemption, le ministre a expliqué que «cette opération concernait "l'ouverture du capital de la société mère GMA»". En somme, c'est une transaction interne qui ne concerne pas les actions de l'entreprise dans son partenariat avec l'Algérie. «Sonatrach pourrait, conformément au droit de préemption, racheter les actions de GMA seulement dans le cas où celle-ci décide de vendre totalement ou partiellement sa part qui est de 52%", a précisé le ministre. Il a ajouté que son département "suit avec attention cette opération afin de veiller à  sa conformité avec la loi tout en respectant l'accord signé avec la partie australienne qui avait remporté en 2002 l'avis d'appel d'offres lancé par l'ENOR, entreprise nationale d'exploitation de l'or. GMA avait obtenu alors du capital de l'ENOR alors que les autres parts sont la propriété d'autres compagnies comme Sonatrach détenant 16% avant de racheter en 2006 d'autres actions avant d'atteindre en fin de compte un seuil  de 48% des actions . Ensuite, le ministre a répondu à  un député du FNA qui s'inquiétait de l'ampleur des scandales qui ont éclaboussé la Sonatrach dont l'image de marque a été depuis entachée sur le plan national et international. Tout en déplorant les actes de malversations qu'il qualifiés de dangereux, le ministre a réitéré la volonté exprimée en premier lieu par le président de la République de «combattre sans répit la corruption qui ne concerne pas seulement notre entreprise ou notre pays» et pris l'engagement que «le contrôle interne au niveau de l'entreprise qui reste le poumon économique du pays sera renforcé tout au long de 2011». M. AMAR TOU : «LE VOYAGEUR SUR LES TRAINS ÉLECTRIQUE NE PAIE PAS LE PRIX RÉEL DE SON TICKET»Le ministre des Transports, M. Amar Tou, a ensuite assuré que la ligne ferroviaire M'sila-Alger sera "très prochainement" remise en service. Quelques semaines après son inauguration les voyageurs avaient boudé en raison du prix de ticket jugé excessif cette ligne selon un député qui s'interrogeait sur les raisons d'une telle situation. M. Tou a indiqué que la remise en service de cette ligne au moyen d'autorail est désormais possible." La SNTF dira-t-il a connu en 2009 un assainissement de ses comptes et bénéficié de fonds importants pour son développement». «Sans ce sauvetage, la SNTF n'aurait pas pu continuer à  exister», dira-t-il. 800 Km de rail étaient non fonctionnels et que l'activité principale était le transport de marchandises. Avec un contrôle rigoureux de la gestion, la SNTF a redressé la situation. Le pays a par ailleurs accordé ces dernières années un intérêt pour le rail et 1300 Km seront achevés d'ici 2014 et le réseau long il y a deux années de 2500 Km atteint de nos jours 3800 Km. Il a enfin expliqué ensuite les modalités de fixation des prix. "Ceux pratiqués actuellement sont insuffisants et ne permettent pas à  la SNTF de réaliser un rendement et un équilibre». M Tou a révoqué un barème national selon un barème national applicable sur tout le réseau. " Il a récusé sa cherté révélant au passage que l'Etat couvre près de 60% du prix du transport ferroviaire électrique. Selon lui, "le ticket vendu à  100 da coûte en réalité 230 DA et le Trésor public prend en charge 130, bien plus que ce que débourse le voyageur».M. SMAIL MIMOUNE : «MESURES D'ENCOURAGEMENT POUR LE TOURISME»Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smail Mimoune, avait auparavant détaillé les mesures fiscales prises par les pouvoirs publics pour la relance du secteur du tourisme. A une question d'un député du RND, il a affirmé que l'Etat a encouragé l'investissement dans le domaine depuis la promulgation de La loi de finances complémentaire 2009. "L'exemption de l'impôt sur les activités professionnelles sur le chiffre d'affaires réalisé en devises en matière d'activités touristiques hôtelières, de restauration et voyages, la réduction de la TVA sur les prestations relatives aux activités touristiques et l'application d'un taux d'intérêt de 3% pour les crédits bancaires destinés à  la modernisation des hôtels dans le nord et de 4,5% pour la modernisation des hôtels dans le sud» sont les plus importantes. L'Etat a par ailleurs «mis en place un fonds pour le dépôt des cotisations lors de la création d'une agence de tourisme ou de voyage et facilité l'accès au foncier par des réductions de prix de l'ordre de 50 % et 80 % respectivement pour les Hauts-Plateaux et le Sud» , a-t-il ajouté. Le ministre, interrogé sur les perspectives de développement du tourisme dans la wilaya de Béjaia a annoncé que d'autres ZET viendront bientôt s'ajouter à  celles qui existent déjà. A propos des sites archéologiques et touristiques de la wilaya de M'sila, M. Mimoune a répondu que l'Etat "a consacré une enveloppe financière importante à  cette wilaya, estimée à  15 millions de dinars pour l'élaboration du plan d'orientation de l'aménagement touristique. Ce plan vise le recensement et l'identification des sites touristiques et archéologiques de la wilaya et la définition d'un programme d'action pour le développement et la valorisation du produit touristique en sont les axes importants. Le développement des sites archéologiques relève toutefois du ministère de la Culture a précisé M. Mimou-ne. M. BENMERADI : SOUTIEN AUX COMMUNES DÉFAVORISÉES Le ministre de l'Industrie, de PMI - PME et de la Promotion de l'Investissement, M. Benmeradi, a annoncé que le conseil national de l'investissement va procéder à  l'étude des dossiers des communes nécessitant un soutien pour leur développement. Un groupe de travail installé en 2009 avait été chargé de déterminer les communes les plus fragiles et nécessitant des programmes spéciaux pour leur mise à  niveau. Le gouvernement veut par ce mécanisme développer les régions montagneuses et celles des Hauts- Plateaux et du Sud. Le nombre de communes concernées est passé de 513 en 2002 à  1200  en 2009 a annoncé le ministre. Les communes concernées bénéficieront de subventions financées par différents fonds publics comme ceux de soutien des régions du Sud, des régions montagneuses et de la région des Hauts-Plateaux. Les promoteurs des régions du Grand Sud vont notamment bénéficier d'une réduction de 50% sur l'IRG et de l'impôt sur les bénéfices des sociétés. Interrogé sur les raisons de l'ouverture du capital de l'Entreprise nationale des gaz industriels à  la société allemande "LINDE", M. Benmeradi a précisé que cette opération, qui remonte à  2007, visait à  moderniser l'outil de production de l'ENGI et à  augmenter sa production. «Le programme d'investissement mis en place par "LINDE", qui détient 66 % du capital de l'ENGI est une opération de partenariat qui a donné des résultats sur le terrain», a-t-il expliqué. «Nous accordons une importance à  ce partenariat et veillons à  ce que le partenaire allemand respecte ses engagements, notamment ceux relatifs à  la modernisation de l'entreprise, la satisfaction des besoins nationaux en gaz industriels et surtout la préservation des emplois», a-t-il assuré M. NOURREDINE MOUSSA : «UNE BARAQUE NE DONNE PAS DROIT à UN LOGEMENT»Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme en réponse à  une question d'un député du FLN expliqué que «l'octroi au citoyen d'un logement socio- locatif obéit à  des conditions réglementaires strictes que les citoyens doivent respecter». Refusant de commenter les émeutes qui ont ébranlé quelques quartiers de la capitale, il a déploré le recours aux manifestations de rue estimant que «ce n'est pas parce qu'on habite dans une baraque qu'on a le droit à  un logement». Le ministère a pour rôle, selon M. Moussa, «de planifier, de réaliser et de suivre les projets». A propos des opérations de distribution, il a fait état de l'existence de nombreux cas de trafic. Il a surtout mis en valeur l'effort colossal de l'état en matière de construction de logements. «Le temps est révolu où la réception de 100 logements était un événement. On construit et on réceptionne désormais des milliers qui sont distribués sous le contrôle des commissions locales qui garantissent le droit au recours». EN MARGE DE LA PLÉNIÈRE AFFAIRE SONATRACH «LA JUSTICE FERA SON TRAVAIL SANS ENTRAVES»,  ASSURE M. YOUSFI Dans une déclaration aux journalistes en marge de la plénière, le ministre des Mines et de l'Energie a indiqué que «La justice doit continuer à  faire son travail sans entraves car malgré tout ce qui s'est passé, les exportations d'hydrocarbure continuent à  drainer des revenus». M. Yousfi s'est par ailleurs dit optimiste sur les tendances du marché pétrolier, souhaitant voir "les cours se stabiliser à  leur niveau actuel en faveur de la croissance de l'économie mondiale qui se fortifie». Evoquant les projets stratégiques du secteur, le ministre a rappelé la mise en œuvre du plan national des énergies renouvelables qui sera soumis dès la semaine prochaine au gouvernement, la finalisation d'appels d'offres internationaux pour l'exploration et l'exploitation à  travers toutes les régions du pays. La mise en service prochaine du gazoduc "Medgaz" devant relier l'Algérie et l'Espagne et de "Galsi" entre l'Algérie et l'Italie, permettront de diversifier les ressources énergétiques, les clients et les marchés. «L'Algérie restera un acteur majeur de la scène énergétique». SMAIL MIMOUNE : «LE CLASSEMENT DES HÔTELS VA DÉBUTER »Le ministère du Tourisme a signé l'arrêté portant installation de la commission nationale de classement des hôtels a déclaré M. Smail Mimoune. 800 hôtels ne seraient pas encore classés à  travers le territoire national. Elle aura pour tâche de classer les hôtels de deux étoiles et plus mais elle est dotée également des prérogatives de déclassement. Il a affirmé que «son mandat est de trois ans renouvelables». NOURREDINE MOUSSA : «UN EFFORT SUR LA QUALITÉ» Il a de nouveau promis d'éradiquer l'habitat précaire. « Il faut toutefois de la patience car ce n'est pas seulement un problème d'ordre matériel ou financier». Le ministre a affirmé que le plan quinquennal 2010- 2014 prévoit la construction d'un million de logements. «Nous devons faire un effort sur l'esthétique et la qualité».Nous avons connu la plus grande opération de relogement depuis l'indépendance. Elle a touché ¨plus de 10 000 familles qui occupaient des habitations précaires et des chalets. L'opération se poursuivra jusqu' à  la mi-2011», a-t-il conclu.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)