Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont entamé ,mercredi, l'examen du projet de loi de finances (PLF) 2020 lors d'une séance plénière présidée par Slimane Chenine, président de l'APN, en présence de ministres, dont celui des Finances, Mohamed Loukal.Pour le député Lahbib Senoussi du parti du Front de libération nationale (FLN), ce projet de loi "garantit l'intérêt général du pays à travers les mesures législatives qu'il propose", estimant que celles-ci "sont de nature à assurer la rentabilité de l'économie nationale". Il a, à cet égard, appelé le Gouvernement à rationaliser les dépenses publiques et à poursuivre les réformes économiques.
Le député Salah Eddine Dekhili du Rassemblement national démocratique (RND) a, pour sa part, estimé que le texte était "dépourvu d'identité politique" et qu'il visait à "satisfaire un maximum de citoyens comme en témoigne, a-t-il dit, l'autorisation d'importation de voitures d'occasion alors que cette mesure avait auparavant rencontré une forte opposition".
Le parlementaire s'est interrogé sur les moyens de couvrir le déficit du Trésor en 2020 et sur les raisons du maintien du soutien social généralisé en dépit de la crise financière que traverse le pays.
Le député Hakim Berri du RND a, quant à lui, estimé que le PLF 2020 avait une "vision pessimiste", notamment s'agissant du taux de change du dinar par rapport à l'euro et au dollar, s'interrogeant sur les raisons de la dévaluation de la monnaie nationale dans les lois de finances successives.
De son côté, le parlementaire Lyes Saadi du parti du FLN, s'est opposé à ce que "des détails importants du PLF soient laissés à la réglementation".
"Les détails qui ont été laissés à la voie réglementaire ont porté préjudice à l'Algérie comme en 2015 et 2016 avec les autorisations d'importation et la loi sur l'investissement", a-t-il dit.
Il a appelé également les députés à définir eux même l'ensemble des détails importants dans les projets de loi et ne pas les laisser au Gouvernement qui les fixent à travers des décrets réglementaires.
Une proposition soutenue par le député Mustapha Nassi du RND qui a demandé à définir la liste des secteurs non stratégiques concernés par la suppression de la règle 49-51% par le Parlement au lieu de la règlementation tel que proposé dans le projet de loi.
Le député Slimane Saadaoui du FLN a déploré, quant à lui, "la dépendance totale" au secteur pétrolier dans l'élaboration du budget de l'Etat et "l'échec des gouvernements successifs à diversifier la production hors hydrocarbure et à relancer le secteur du tourisme en Algérie".
De son coté le député Rabah Djedou du parti front du militantisme national (FNM) a évoqué le secteur du tourisme, estimant que ce dernier est abandonné dans le cadre du projet de loi et dans toutes les lois précédentes.
Le député Lakhdar Benkhellaf de l'Union Nahda-Adala-Bina a plaidé pour une application effective de l'impôt sur le patrimoine, qu'il a qualifié de "très importante pour assoir la justice sociale", appelant à "la révision de la politique de recouvrement fiscal inefficace ayant résulté 5400 milliards DA d'impôts non recouvrés", en déployant touts les moyens pour maitriser le marché parallèle estimé, selon lui, à 60 milliards de dollars.
L'examen du PLF 2020 par l'APN se poursuivra deux jours durant, avant la réponse du ministre du secteur prévue jeudi.
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Posté Le : 06/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz