Algérie

APN et Sénat "bis repetita..."



APN et Sénat
«Ki Sidi, ki Lalla!». La chambre haute et la chambre basse c'est kif-kif. Du pareil au même. Aucune proposition. Que du constat. Il y a même un côté amusant. Des critiques sont parfois formulées sur tel ou tel texte. Comme pour le projet de loi de finances 2015 actuellement en débat au Sénat. Un honorable membre du Conseil de la nation, dont il n'est pas indispensable de citer le nom ni le parti qu'il représente, conteste toute la loi de finances qui lui est présentée. En gros et en détail comme on dit. Pourquoi' Parce que «le financement du budget de l'Etat s'est fait essentiellement sur la base des revenus des hydrocarbures» dit-il. Il ajoute en guise de solution, ce qui est inhabituel, que «de nombreux pays arabes ont pu dépasser ce «problème» (revenus des hydrocarbures)». Une piste à vrai dire. Pas tout à fait une solution. Il n'empêche, une piste qui rappelle surtout le Qatar et sa capitale, Dubaï, véritable place financière. Le Qatar qui multiplie ses placements à l'étranger. Dans les capitales occidentales. Dans l'immobilier, l'hôtellerie, les clubs de foot, etc. Dans l'esprit de notre sénateur c'est ainsi que le «problème» des hydrocarbures peut être dépassé. Ce qui suggère, que nos autorités devraient suivre la voie qatarie. La voie saoudienne ne peut pas être imitée car les ressources tirées du pèlerinage et de la Omra sont uniques au monde. Que reste-t-il comme ressources autres que le pétrole et le gaz dans les pays arabes' Le tourisme' Est-ce le moment d'en parler tant que la saison du «printemps arabe» n'est pas définitivement passée' Donc il ne reste que les transactions financières du Qatar qui ont dû subjuguer notre sénateur. Et accessoirement ses moyens audiovisuels. Disons que les deux sont de la même «veine». Nous n'allons pas critiquer le choix du Qatar et le «CDD» qui lui a été délivré par le monde de la finance et dont personne ne doute qu'un jour il lui sera, brutalement, retiré. Notre seul souci est ce qui se passe dans notre pays. Le modèle que préconise notre sénateur est hilarant. A la seule idée de comparer les perfor-mances de notre Cosob (notre Bourse et ses traders) avec Wall Street ou la City de Londres, on pense à une plaisanterie. Même le Qatar est classé 36ème sur les 40 places financières qui comptent au monde. Notre illustre sénateur devrait nous donner la recette pour dynamiser notre Bourse avant de l'envoyer dans l'arène des cambistes. Tout comme cet autre sénateur qui attire l'attention «sur les nouvelles charges induites par la suppression de l'article 87bis» et qui, pour y faire face, somme «le gouvernement de mettre en place, au plus vite, des mécanismes (pour) hisser nos performances économiques». D'autres sénateurs se sont prononcés qui pour la révision du Code des marchés publics, qui pour la lutte contre la corruption, contre l'évasion fiscale, etc. Un chapelet d'énoncés sans mode d'emploi. Ce qui s'appelle «parler pour ne rien dire». Les plus avisés se contentent de «se féliciter de l'action du gouvernement». Comme l'a si bien fait l'une de nos sénatrices. Histoire de rester dans les «clous». C'est plus prudent. C'est même une forme d'assurance-vie...politique. Jusque-là, le débat de la LPF au Sénat ressemble, comme deux gouttes d'eau à celui qui a prévalu à l'APN. A une ou deux nuances près car il s'est trouvé des députés pour faire des remarques qui «tiennent la route». Si certains ont pu penser qu'au Sénat dominaient l'âge, la sagesse et l'expérience, il leur suffisait de suivre les interventions retransmises en direct à la télé des interventions pour perdre leurs illusions. Honnêtement et très franchement, il n'y a rien à tirer du Sénat que n'a pu donner l'APN. Le mieux à faire pour faire face «aux charges induites par la suppression de l'art.87 bis» est d'y consacrer le budget alloué au Sénat. Au lieu d'aller jusqu'au... Qatar!




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