Le pays traverse une réelle crise économique. La situation est critique et cela nous interpelle. Nous devons assumer nos responsabilités en tant que représentants du peuple», explique le député Benkhalef, initiateur d'une proposition pour l'ouverture d'un débat général, à l'Assemblée populaire nationale (APN), sur la crise qui secoue le pays.Hier, M. Benkhalef a déposé auprès du bureau de l'Assemblée une demande signée par 63 élus de 18 formations politiques, pour l'ouverture d'un débat général sur la situation économique qui prévaut en Algérie. Cette énième demande des élus remplit, insiste M. Benkhalef, toutes les conditions juridiques, notamment celles édictées par l'article 133 de la Constitution et les articles 65, 66, 67 de la loi organique 02-99 portant organisation et fonctionnement de l'APN et du Conseil de la nation et les relations fonctionnelles entre les deux Chambres du Parlement et entre celles-ci et le gouvernement, ainsi qu'au règlement intérieur de l'APN.«Le règlement intérieur de l'APN permet aux députés, au nombre de 20, de revendiquer l'ouverture d'un débat sur les questions d'actualité. En ce qui nous concerne, nous avons réuni 63 signatures et nous aurions pu faire mieux s'il y avait des activités à l'Assemblée», déplore le député, dénonçant l'inertie qui caractérise ces jours-ci l'APN.Les députés chôment. Depuis le 7 septembre, soit quelques jours après l'ouverture de la session d'automne, aucune activité, aucun projet de loi ne sont programmés à l'APN, a l'exception d'une séance consacrée aux questions orales. Pour l'heure, les députés attendent la programmation de la loi de finances pour 2016, approuvée récemment par le Conseil des ministres. Mais avant de débattre de ce projet, les députés réclament un débat à propos de la crise économique qui frappe le pays en raison de la chute des cours du pétrole. «Les indicateurs économiques sont au rouge.Il y a une dévaluation du dinar de 35% qui a un impact sur le pouvoir d'achat des citoyens, ainsi que le recul des recettes en devises. Le Fonds de régulation des recettes compte actuellement 3000 milliards de dinars alors qu'en 2014, il était de l'ordre de 7700 milliards de dinars», s'inquiètent les députés, accusant ouvertement le pouvoir ? qui annonce des opérations d'austérité ? d'être à l'origine de ce désastre. Toutefois, les députés craignent que leur demande essuie, comme ce fut le cas pour leurs précédentes initiatives, un refus de la part des responsables de l'APN.Lakhdar Benkhalef rappelle les multiples propositions transmises au bureau de l'APN qui n'ont pas reçu de réponse : «Nous avons demandé l'ouverture d'un débat sur la corruption, un autre sur le mandat d'arrêt international contre Chakib Khelil,sur les boissons alcoolisées et sur le code électoral. Nous n'avons reçu aucune réponse.» A travers cette nouvelle initiative, ces députés veulent mettre les responsables de l'APN devant leurs responsabilités.
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Posté Le : 13/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com