Algérie - COMMUNES

Apiculture Un salon et beaucoup d’interrogations



Publié le 16.11.2024 dans le Quotidien l’Expression
Sur le plan de la commercialisation, les apiculteurs demeurent toujours sans organisation notable.
L’abeille sera à l’honneur à Tizi Ouzou dans les tout prochains jours. Une grande manifestation lui sera dédiée grâce au travail de préparation effectué, depuis plusieurs mois, par la commission de l’agriculture de l’Assemblée populaire de wilaya qui en est l’organisatrice.
L’évènement a d’ailleurs été le sujet d’une réunion tenue, hier, par cette même commission de l’agriculture qui a regroupé, au niveau du siège de l’APW, ses collaborateurs et partenaires qui sont notamment la coopérative agricole (Capto) de Tizi Ouzou, la direction des services agricoles, ainsi que la Chambre de l’agriculture.
Notons aussi que plusieurs élus ont pris part à cette rencontre de préparation de la manifestation qui s’annonce déjà grandiose et à la hauteur de l’importance de la filière apicole. Selon, le service de la communication de l’Assemblée populaire de wilaya, la manifestation se tiendra du 20 novembre jusqu’au 23 du même mois avec la participation de plusieurs dizaines d’exposants issus de plusieurs wilayas du pays. Les principaux partenaires de l’évènement, précise l’assemblée, sont la direction des services agricoles, la Chambre de l’agriculture, ainsi que la coopérative agricole (Capto). Il faut aussi souligner que ces intervenants, toujours présents sur le terrain, ont un grand capital expérience qu’il faut mettre à profit par les élus qui ambitionnent de donner un nouveau souffle à la filière apicole qui enregistre un recul notable, tant au niveau de la production, que de la prise en charge des apiculteurs.
En effet, au chapitre de la prise en charge,, il faut souligner que si la direction des services agricoles, la coopérative agricole Capto ainsi que la Caisse d’assurance (Crma) sont constamment présents sur le terrain avec les apiculteurs, il n’en est pas de même pour les autres organismes comme la direction du commerce. Sur le plan de la commercialisation, les apiculteurs demeurent toujours sans organisation notable.
Jusqu’à présent, il n’existe pas de marché spécialisé dans les produits du terroir, tant au niveau local qu’au niveau national. Les producteurs peinent à écouler leur production lorsqu’elle est abondante. Ce qui fait que la majeure partie de la production est vendue sur le marché parallèle ou de bouche- à- oreille.
La filière souffre également du manque de laboratoires de certification ou autres analyses pour passer à la professionnalisation de la commercialisation sur le plan national encore moins sur le plan international.
Pourtant, le miel produit en Algérie est l’un des meilleurs au monde. Les variétés les plus prisées à l’international telles que le miel de jujubier qui est le plus cher sont produites en Algérie. Même si cette variété n’a aucun traitement spécifique dans notre pays. Ce qui fait que les producteurs ont toujours souhaité passer à l’international or, jusqu’à présent, l’objectif reste au stade d’un vœu pieux. Espérons toutefois que la professionnalisation de l’organisation des salons et des foires puisse accélérer ce passage à l’international qui pourrait s’avérer une bouée de sauvetage pour les producteurs nationaux qui ne peuvent même pas contrôler les prix du miel et sa vente. À présent, aucune partie ne veut assumer le prix de 4 500 dinars le kilogramme, ce qui fait que le consommateur national n’achète plus. Ce qui laisse la porte grande ouverte à la contrefaçon.
Kamel BOUDJADI



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