Aperçu général sur l'histoire de Tlemcen

1 . 1 La période historique
Tlemcen évoque toujours en nous la capitale de l'Algérie indépendante au moyen âge. Métropole prestigieuse et courageuse aussi. Car du fait qu'elle était la capitale des Banou Zayan ou Banou Abd el Wad, Tlemcen à beaucoup souffert. La proximité de la frontière marocaine ne lui à pas été favorable.
Tlemcen, présente aussi de l'intérêt par ses trésors artistiques. Le nombre aussi bien que la qualité de ses monuments historiques en font, à coup sur, la capitale de l'art arabo-mauresque en Algérie, car elle est la seule cité de notre pays où l'on trouve des édifices de l'époque ou les souverains maghrébins des XIIIème et XIVème siècle ont implanté ici l'art de l'Espagne musulmane.
Durant cette période, Tlemcen, s'affirmait sur le plan commercial à travers des productions et surtout sa situation géographique sur la grande route Est Ouest.
De 1235 à 1555, Tlemcen connaît de profonds et durables transformations, d'ordres aussi bien structurel que morphologique, la ville prend de nouvelles dimensions.
La restructuration de la ville donne lieu à une spécialisation progressive des quartiers. La fonction culturelle de Tlemcen se matérialise par la réalisation de nombreux monuments qui personnifie la ville (Oratoire de Sidi Bel Hassen, Medersa ) .
Le rayonnement a aussi un fondement économique grâce au port de Honaine et au Sud Touat-Sidjilmassa. C'est aussi grâce à sa fonction politique que Tlemcen doit l'essentiel de sa richesse architecturale.
Tlemcen a été jusqu'à la veille de la colonisation un centre permanent d'échanges d'ordre commercial, artisanal et culturel qui a reçu maintes influences de l'extérieur et à eu à son tour un grand rayonnement.

1.2 La période récente
A la fin du 19e siècle avec l'avènement de la colonisation française, Tlemcen perdit son rang de capitale du Maghreb central. En effet, le développement du port et de la ville d'Oran, la création de la voie de chemin de fer Mohammadia-Bechar ont détourné de Tlemcen l'ancien trafic florissant Nord Sud. Cette perte d'influence se traduisait progressivement par le déclin de l'activité artisanale (en 1950 sur les 152000 m2 de tapis produits dans l'oranie, 100.000 m2 provenaient de Tlemcen).
Le dépérissement des activités commerciales et manufacturières à partir de 1842. On y assista à une redéfinition du rôle de Tlemcen adapté beaucoup plus à l'exploitation du domaine agricole avec la création d'un réseau coopératif et bancaire structuré. I1 y'a eu aussi l'édification des premiers centres périphériques à Tlerncen (Bréa, Negrié, Saf Saf, Mansourah).
Tlemcen est supplanté par Oran, ville portuaire et fortement urbanisée.