Algérie

APC et APW L'ultimatum du wali



Après les fêtes et réjouissances officielles qui ont entouré les cérémonies d'installation des 12 assemblées populaires communales et de l'APW, issues du scrutin des locales du 29 novembre dernier, il semble que les consensus, à Constantine, ont tôt fait de se rompre. La sévère mise en garde - fortement prévisible notent les observateurs avertis de la scène politique locale -, que vient d'adresser le wali Abdelmalek Boudiaf à l'ensemble des APC et de l'APW, au motif de leur incapacité à se constituer et à se mettre rapidement au travail, résonne comme un véritable coup de tonnerre dans un ciel, il est vrai à l'orage, avec comme de bien entendu un pic paroxystique à Constantine. C'est en tout cas un ultimatum avec une date butoir, fixée à mardi prochain, soit le 25 décembre 2007, auquel doivent faire face les assemblées nouvellement élues qui se sont contentées jusque-là de «désigner» les seuls P/APC et P/APW dans l'urgence, étant donné la situation exceptionnelle induite par la visite présidentielle, dans l'antique Cirta, de Sarkozy et Bouteflika. A Constantine, pour rappel, «les désignations» du maire et du P/APW avaient été pliées, bien sûr, à l'avance et entérinées symboliquement à la majorité des «mains levées» des élus présents, représentant les 5 formations (FLN, RND, MSP, PT, FNA) qui avaient trusté l'essentiel des sièges mis en jeu. A l'occasion, on s'en souvient, et pour parer au plus pressé, ce sont les «têtes de listes» FLN, MM. Chibane Abdelhamid pour l'APC de Constantine et Boussouf Rabah pour l'APW, qui avaient été «adoubées» par leurs pairs aux postes de président, en attendant que l'ensemble du «mécano» (notamment les postes de vice-président et les différentes commissions) soit mis en place un peu plus tard. Les ci-devant assemblées, qui se caractérisent notoirement par un émiettement réel de leurs rangs, semblent être prises, comme on le pressentait, dans les rets de l'indécision et de cause à effet suscitent les présents oukases administratifs. La redistribution des cartes sur le vieux rocher est loin assurément d'aider à clarifier la situation qui prévaut dans une ville, décidément en équilibre instable endémique. Après les cérémonies d'auto-congratulations, voici donc le temps du «jeu de pomme» autour des postes d'adjoints au maire et des présidents de commissions clefs, comme celle du patrimoine, de l'urbanisme, des affaires sociales, etc. Les professions de foi du wali, promettant de sévir au cas où les choses restent en l'état, c'est-à-dire des APC et l'APW neutralisées par les symphonies en sous-sol des uns et des autres, soulignent que la gestion des affaires d'une ville longtemps en jachère risque de demeurer longtemps en stand-by.


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