Se faire délivrer un acte de naissance intégral (le n°12) à Oran n'est pas du tout une sinécure. On attend une semaine, dix jours, voire plus au niveau de certains secteurs urbains quand on ne se voit pas conseiller tout bonnement de refaire la commande.
Plus facile à dire qu'à faire. La procédure : quand le citoyen parvient après bien des efforts à atteindre le guichet, et des heures de patience, à faire sa commande auprès du secteur dont il relève géographiquement, on lui remet un bon de commande sur lequel est portée la date de dépôt et la date de délivrance. Une attente d'une semaine (dépôt le 31/08, délivrance 07/09) qui parfois n'aboutit pas : « Il (l'acte commandé) n'est pas encore monté, il faut repasser une autre fois », vous lance l'agent après avoir consulté une chemise contenant des imprimés. Et si, armé de patience, vous lui demandez « Quand ' », il vous réplique, façon de s'en laver les mains : « Je ne sais pas et je ne peux rien vous affirmer ».Le pire, c'est que des fois après toutes ces péripéties, vous constatez que l'acte que vous espériez depuis des jours comporte une erreur (nom mal orthographié, date de naissance erronée, etc.) Interrogé sur ces « anomalies », un responsable du secteur laissant entendre que cela vient de la « grande mairie », entendre le siège de la municipalité, où sont établis les actes, a préféré plutôt parler des nombreuses contraintes auxquelles il fait face pour satisfaire le citoyen. A la « grande mairie », la mairie mère, siège de l'état civil, le premier responsable a tenu à préciser que l'établissement des actes de naissance d'origine ne dépasse pas les trois jours. « Je ne sais pas pourquoi certains secteurs continuent à donner au citoyen un délai d'une semaine malgré les nombreux rappels qui leur ont été adressés », dit-il en nous montrant deux bons de commande établis par deux secteurs différents. Sur l'un, dépôt 31/08, délivrance 04/09 et sur l'autre dépôt 31/08, délivrance 07/09.« Les actes établis sont récupérés dans les temps et certains responsables de secteur les rangent dans leur bureau en faisant croire au citoyen qu'ils ne les ont pas encore reçus. Pourquoi ' », insinue le directeur de l'état civil. « Quand une commande n'est pas satisfaite, déclare le responsable de la recherche, que le secteur fasse une réclamation et on leur établit l'acte sur le champ ». « De 1700 à 2000 actes sont établis quotidiennement, dit-on, et la demande à chaque rentrée scolaire fait grimper ce chiffre bien au-delà ». Sur un tout autre plan, le citoyen ne comprend pas pourquoi on exige de lui l'acte d'origine, le fameux n°12, pour la constitution de tout dossier. « Parfois une simple fiche individuelle suffit », lance le responsable de l'état civil en rappelant qu'on a tendance à jeter aux oubliettes cette pièce justificative de l'identité du concerné et comportant toutes les données.
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Posté Le : 07/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Milagh
Source : www.elwatan.com