Algérie

APC de Sidi M'Hamed : Amin Zaoui reçoit la Plume d'or



La Plume d'or de la pensée et de la créativité a été décernée, dans la soirée de lundi, à Amin Zaoui, lors d'une cérémonie organisée par l'APC de Sidi M'hamed, initiatrice de l'événement. Cette quatrième édition de la Plume d'or a vu la présence de plusieurs personnalités politiques et culturelles. Le ministre des Transports, Amar Tou, et des dirigeants et élus du FLN étaient de la partie. D'aucuns parmi les nombreux invités du président de l'APC de Sidi M'hamed, lui-même cadre influent du vieux parti, soupçonnent l'existence d'arrangements politiques internes au Front pour remettre en selle le directeur de la Bibliothèque nationale d'Algérie (BNA) qui a été éjecté par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, en octobre 2008. Les remaniements annoncés verront-ils, s'interroge-t-on, la présence de Zaoui à la tête d'une direction ou d'un département quelconque ' Des personnes interrogées, souvent des proches de l'écrivain, souhaitent le voir revenir à un poste « plus important vu sa belle carrière ».Après l'allocution de Mokhtar Bourouina est venue celle, attendue, du journaliste récompensé qui a fait un retour sur son parcours. Mais point de pique politique ; aucun message, même alambiqué, en direction de ses détracteurs ou même de ses nombreux thuriféraires. « Que vous dire sur l'angoisse de l'écriture ; seulement qu'on ne peut être bon écrivain que si on est bon lecteur. Mon père, Si Ben Abdellah, m'a initié au verbe et aux caractères et ma mère Rabha Ben Brahem jouera un rôle tout aussi important. Le paternel m'a montré les vertus de l'écriture et ma mère celles de l'écoute. Toute ma vie, j'ai essayé de concilier ces deux exigences en essayant de donner forme le jour à ce que me racontait ma mère la nuit, dans la pénombre de l'alcôve. » Pour Zaoui, l'école ne fut pas d'un grand apport dans son apprentissage de l'écriture. Mais il doit tout à la lecture.De La Chèvre de M. Seguin d'Alphonse Daudet que de lectures ont été faites, surtout dans la moiteur de la bibliothèque communale de M'sirda, Tlemcen, la ville qui l'a vu naître. « J'étais interne et l'administration, qui ne tolérait pas de sorties la semaine, faisait exception pour moi. De mes allées et venues, j'ai ramené beaucoup de livres écrits par des sommités de la culture arabe mais pas seulement ; Naguib Mahfouz ne me plaisait pas et Kateb, je ne l'ai lu véritablement que bien plus tard ; ses écrits étaient incompréhensibles pour l'adolescent que j'étais », assure l'auteur de La Chambre de la vierge impure (dernier roman publié chez Fayard), en faisant remarquer doctement qu'il est le « diplômé des bibliothèques ». A l'université qu'il rejoint précocement, l'ex-directeur de la BNA du Hamma assure avoir été ballotté un temps entre ses études de médecine qu'il a entamées et la littérature sur laquelle s'est porté son choix.


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