C'est le «clash» à l'APC de Constantine. La session extraordinaire de
l'Assemblée populaire communale tenue jeudi dernier, sans la présence de la
majorité de ses membres, instaure une nouvelle ère conflictuelle, qui met à mal
une municipalité déjà en butte à d'énormes problèmes de gestion de divers
grands projets en cours de réalisation. En présence de 18 élus communaux sur
les 33 qui composent l'assemblée communale de Constantine (13 élus du FLN, 7
élus du PT, 5 FNA, 5 HMS, 3 RND), dont deux par procuration, la session
extraordinaire sera entamée après le ralliement en dernière minute de 3 élus du
RND, avec un seul point inscrit à l'ordre du jour, en l'occurrence la révision
de la délibération datant de l'année 2007 et portant sur la distribution des
rôles et missions au sein de l'APC de Constantine.
Ainsi, près de deux ans après
l'installation des membres de l'assemblée communale dans leurs fonctions, et
dans la conjoncture d'une forte opposition à son maintien à la tête de la
mairie, le maire retrouve ses esprits et fait son mea-culpa, reconnaissant,
lors de son intervention à l'ouverture de la session extraordinaire, «qu'il a
été injuste dans la répartition des tâches des élus, accordant de grands
avantages à ceux appartenant à sa formation politique, qui se sont taillés la
part du lion en prenant le contrôle de cinq vice-présidences (sur les six que
compte la municipalité), ainsi que d'autres présidences de commissions et de
conseils d'administration».
La logique d'une nouvelle
redistribution des rôles, «qui devrait accorder à chaque parti des postes selon
le prorata des sièges occupés», comme l'a souligné le maire, a été de rigueur
dans le remaniement décidé ce jeudi dernier, à l'unanimité. Le principe du
tiers des postes allant au FLN (car occupant avec 13 élus le tiers des sièges
de l'APC) a été retenu. Le FLN donc, qui détient une majorité proportionnelle,
a décroché tout juste deux vice-présidences. Notons que seulement 3 élus du FLN
(en sus du maire) ont marqué leur présence hier à l'assemblée extraordinaire,
aux côtés des élus communaux du PT, du FNA et ceux du RND.
Et comme il fallait s'y attendre,
la réaction des élus qui ont boycotté cette session extraordinaire n'a pas trop
tardé. Lors d'une conférence de presse tenue au siège de la mouhafadha
immédiatement après la clôture de la session extraordinaires, les 15 élus qui
ont boudé cette rencontre rejettent dans le fond et dans la forme les
changements opérés au sein de la composante de l'assemblée communale. D'une
part, on met en évidence «le caractère illicite» de cette session
extraordinaire, qui s'est tenue sans que le quorum requis par la législation ne
soit atteint. «Car, souligne-t-on à ce propos, l'article 17 du code communal
stipule clairement que l'assemblée ne peut se tenir sans la présence de la
majorité de ses membres, qui doivent assister à la séance, alors que les
présents à l'assemblée extraordinaire de jeudi dernier étaient au nombre de 15
sur les 33 qui composent l'assemblée ; les deux autres élus qui ont fait valoir
des procurations ne sont pas tenus en compte dans le calcul arithmétique de la
majorité, qui doit effectivement marquer sa présence physique à l'assemblée, la
procuration n'étant valable que pour le cas du vote».
D'autre part, on dénonce «cette
redistribution des rôles qui a obéi à des considérations conjoncturelles
d'intérêts étroits, loin de toute concertation avec tous les membres de
l'assemblée, recommandée en pareille circonstance».
Le feuilleton de l'été ne fait
que commencer pour ces acteurs d'une mandature, hypothéquant dans la foulée
tous les plannings des départs en vacances...
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Posté Le : 01/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com