Le projet du budget primitif de l'année 2011, a polarisé l'essentiel des
travaux de la session de l'APC de Constantine qui s'est tenue hier en son
siège, suscitant l'ire de plusieurs élus pour les coupes sombres opérées dans les
dépenses de certaines directions.
Et la mairie a ainsi vécu, peut-être, la session la plus longue et la
plus houleuse de sa mandature. Le déficit dudit budget, estimé à près de 25
milliards de centimes, a constitué la toile de fond de cette situation peu
coutumière. Telles que présentées par la commission des finances, les dépenses
globales du budget primitif pour l'année 2011, se situent à plus de 245
milliards de centimes contre des recettes de plus de 220 milliards de centimes,
soit un déficit de près de 25 milliards. Et le secrétaire général de la mairie
d'expliquer, que «pour la confection d'un budget qui tienne la route, on a été
obligé de revoir à la baisse les dépenses des différentes directions». Les
élus, sans contester les chiffres présentés et l'effort qu'il y a lieu de faire
en la matière, n'ont pas fait de gros reproches à la direction des Finances.
Ceux-ci concernent essentiellement la mouture du texte présenté à la pleinière
sans consultation préalable des différentes commissions. Dans ce cadre, et à
titre d'exemple, le président de la commission des activités éducatives et
culturelles a pris la parole et s'est insurgé contre ce qui a été alloué à son
département. Il a ainsi déclaré que «c'est une honte ! J'ai été surpris par la
somme ridiculement réduite de 500 millions de centimes de subvention à répartir
entre toutes les associations qui ont animé des activités culturelles,
éducatives et sportives. C'est nettement insuffisant !» Et ceci, poursuivra-t-il,
en sachant que le niveau de ces subventions pour les associations en question a
été ces dernières années, bon an mal an, de pas moins de 2,8 milliards de
centimes. «Je comprends, dira-t-il, qu'il faut faire des économies pour
équilibrer le budget primitif qui est déficitaire, mais de là à opérer des
coupes aussi importantes, il y a une démesure», a-t-il dit. Laquelle démesure,
aurait pu être évitée, selon l'élu, «s'il y avait une concertation entre la
direction des Finances et notre commission». D'autres présidents de commissions
l'ont relayé en portant des critiques similaires, déplorant le fait que ceux
qui tiennent «la bourse» de la commune fassent cavalier seul.
Les autres points de l'ordre du
jour à l'instar du renouvellement de la taxe d'hygiène, marchés d'enlèvement
des ordures conclu avec une entreprise de la wilaya, octroi de la gestion du
complexe « Palmarium » de Sidi M'cid, cédé à la direction de la Jeunesse et des
Sports ont été également discutés. Cette cession du «Palmarium» a également
suscité de vives discussions concernant notamment de savoir si celle-ci est
conforme à la réglementation. Ceci en soulignant que cette cession fait perdre
l'argent d'une location et augmente les déficits que l'on déplore.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/12/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com