Des travailleurs communaux activant dans le cadre du filet social et
payés 3 000 dinars par mois en guise de salaire, nous ont contacté hier pour
nous exposer leur situation qu'ils qualifient de «misérable».
«C'est une honte aujourd'hui pour notre pays, indépendant depuis près
d'un demi-siècle et possédant des richesses énormes, alors qu'on continue de
rétribuer le travail fait par un père ou une mère de famille par un salaire de
misère. Pourtant, nous faisons le même travail que le personnel permanent »,
s'est écriée une mère de famille divorcée ayant quatre enfants à charge. Le
nombre de ces travailleurs temporaires dispatchés entre les directions
centrales de la mairie et les 9 secteurs urbains de la commune a été évalué à 1
000 et il est pratiquement le même que celui des permanents activant dans les
services communaux. «Ce qui laisse penser, assure un cadre administratif de la
mairie, que si ces agents décident de débrayer, l'administration communale sera
bloquée à tous les niveaux ou connaîtra de réelles difficultés pour satisfaire
les besoins journaliers des citoyens. Et Dieu sait si ces besoins sont chaque
jour plus nombreux et pressants».
Enfin, il reste à signaler que l'écrasante majorité des travailleurs du
filet social sont des femmes qui représentent autant de cas sociaux (veuves,
divorcées et nécessiteuses qui ont toutes de nombreux enfants à charge).
Pour un grand nombreux d'entre eux, ces agents communaux sont en poste depuis
plus d'une décennie. «Le plus ancien totalise 17 ans de service», précise un
membre du groupe qui nous a contacté.
Pour rappel, le dimanche 3 avril courant, une soixantaine de ces
travailleurs se sont rassemblés devant le cabinet du wali pour revendiquer
leurs droits, mais des collaborateurs du chef de l'exécutif de wilaya les ont
orientés vers la mairie centrale où ils se sont rendus aussitôt pour tenir un
sit-in.
Par la suite, des délégués désignés par les manifestants ont été reçus
par le secrétaire général de l'APC, M. Bettine qui, selon leurs dires, les a
rassurés en leur faisant comprendre que l'administration communale est au
courant de leur situation et que leur corps n'a pas du tout été marginalisé. Le
représentant du maire leur a expliqué qu'ils seront régularisés au fur et à
mesure de la création de nouveaux postes d'emplois qui leur seront octroyés par
la tutelle et, à cet effet, M. Bettine a cité le cas de la centaine d'entre
eux, 17 autres, qui ont été régularisés récemment lorsque l'APC a bénéficié
d'un nombre égal de postes de gardiennage. Il leur a expliqué aussi la méthode
de régularisation qui prend en compte, en premier lieu, le critère de
l'ancienneté. «Nous avons été convaincus par le secrétaire général, mais il
n'en demeure pas moins que nous restons dans l'attente de la réalisation de ses
promesses», a affirmé le groupe de travailleurs qui n'a pas écarté
l'éventualité de recourir, le cas échéant, à la grève pour faire aboutir leurs
revendications.
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Posté Le : 06/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com