Algérie

APC de Blida



Le maire interdit d?accès à son bureau Au moment où la commission d?enquête dépêchée par le ministère de l?Intérieur poursuit ses investigations sur l?opération d?achat « surfacturé » de vêtements au profit des enfants démunis de cinq communes de Blida, le président de l?APC du chef-lieu de wilaya a été interdit, hier, d?accès à son bureau, où deux gardes communaux ont été placés pour veiller au respect de cette mesure imposée par le chef de daïra. Contacté hier, ce dernier a démenti l?information, alors que le maire l?a confirmée, affirmant avoir engagé une action en référé au tribunal de Blida pour la faire annuler. Il a également déposé une autre plainte contre le wali de Blida, Mohamed Bouricha, pour avoir signé l?arrêté n°327, daté du 30 mars 2005, portant sa « fin de fonctions ». Ce document cite en référence un procès-verbal de « retrait de confiance » au maire lors d?une réunion qui aurait eu lieu le 21 mars 2005. Si l?on se base sur les dispositions du code communal, le retrait de confiance doit avoir lieu en séance publique, à laquelle prendront part la majorité des élus de l?assemblée et le président de l?APC. Or, selon de nombreux élus, la réunion à laquelle fait référence le wali ne remplit pas les conditions légales. D?abord parce que cette assemblée, qui a été convoquée par le secrétaire général de l?APC, n?a pas réuni le quorum nécessaire et a eu lieu au siège de la daïra, en l?absence du maire, et ses décisions n?ont pas été rendues publiques. Autant d?anomalies qui ont fait que certains élus se sont rétractés à la fin en retirant leur signature. Des tentatives de programmer une autre assemblée ont été à chaque fois vouées à l?échec du fait de l?absence de quorum parmi les élus, notamment ceux du FLN et du MSP. Cette commune, la plus importante de la wilaya, est totalement paralysée depuis que le maire a refusé d?honorer le paiement d?une dizaine de factures jugées « excessives » ayant trait à l?achat de vêtements pour les enfants démunis. Le maire a fait l?exception, puisque les mêmes factures ont été avalisées par les présidents de quatre communes démunies : Hammam Melouane, Ouled Yaïch, Bouarfa et Oued El Alleug. Les montants qu?elles comportent laissent perplexe : des ensembles pour enfants (âgés entre 12 et 14 ans) à 8000 DA l?unité et des chaussures pour 4000 et 5000 DA, alors qu?il s?agit d?une marchandise chinoise, la moins chère sur le marché local. Cette affaire a fait l?objet de l?envoi par le ministère de l?Intérieur d?une commission d?enquête, au moment où les gendarmes sont en train d?enquêter sur le détournement des terres agricoles. Cette commission est la deuxième en l?espace d?un mois. Elle intervient alors que le sort du président de l?APC n?est pas scellé. L?arrêté du wali daté du 30 mars 2005 a été signé alors que les membres de l?Assemblée populaire communale n?ont toujours pas tranché la question du retrait de confiance à leur président pour le motif classique de « mauvaise gestion ». Les membres de l?assemblée sont encore une fois convoqués par le secrétaire général de l?APC pour une autre réunion, programmée cette fois-ci pour le 17 avril, avec pour ordre du jour « l?installation du nouveau maire ». Un nouveau maire qui bien sûr veillera en premier lieu à honorer ces fameuses factures de plus de 40 millions de dinars que le président de l?APC a refusé d?honorer. Ces factures, faut-il le rappeler, appartiennent à des sociétés différentes, qui en réalité ne sont que des prête-noms d?un seul commerçant, connu sur la place de Blida. Il y a une année, le 25 avril 2004, l?épouse de ce commerçant aurait vendu au premier responsable de la wilaya une villa de deux étages d?une superficie de 243 m2 à Chenoua-Plage, dans la wilaya de Tipaza, pour une somme déclarée de trois millions de dinars, réévaluée par les services du contrôle fiscal à 33 664 000 DA. Cela a été nié par le premier magistrat de cette wilaya, ex-mouhafedh du FLN et ancien moudjahid, avec une invalidité de 100%.


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