Un gros malaise couve à la mairie d'Oran. Et pour cause, la semaine
dernière, l'administration de la
Fonction publique a mis fin au rêve de promotion de plus de 200
employés de cette institution. En effet, plus de 200 personnes s'attendaient à
être confirmées dans les postes qu'elles occupent, depuis des années, pour
certaines d'entre elles. Cependant, la direction de la Fonction publique a
rejeté, presque la totalité de ces demandes, selon une source bien informée. Ce
rejet, nous affirme-t-on, a été justifié par différentes raisons. La plupart de
ces personnes qui espéraient être confirmées dans le poste de chef de service
ou tout autre poste de responsabilité, ne remplissent pas les conditions
requises, notamment l'obtention du diplôme, nous indique-t-on. Ce rejet a donné
lieu à une première tentative de contestation, mais vite éteinte. Mais, au-delà,
il pose le problème épineux des ressources humaines dans une institution qui a
un rapport direct avec la vie des citoyens. En effet, il dévoile que la
majorité de ceux qui la dirigent ne disposent pas de capital scolaire leur
ouvrant droit aux postes de responsabilité qu'ils occupent. Certaines voix ont
profité de cette occasion pour remettre sur le tapis la question des
universitaires diplômés qui se trouvent, dans les faits, des subordonnés de
personnes moins loties qu'eux, en terme de diplômes et de formation.
Par ailleurs, ce rejet et ce qu'il a provoqué comme commentaires vient de
reposer la question de la formation continue dont ont été privés certains
employés qui cumulent une certaine expérience mais qui n'ont malheureusement
pas de diplômes.
Quant à l'éventuelle réplique que peuvent opposer ceux qui ont été déçus
par la réponse de la direction de la Fonction publique, nos sources doutent qu'elle
puisse avoir lieu. L'éclatement de la
DHA (Service de l'Hygiène) entre les 12 secteurs de l'APC d'Oran, a privé certaines « notabilités » de cette
institution de toute capacité de négociation, nous explique-t-on. Maintenant, on
ne peut pas brandir la menace de laisser la ville d'Oran s'écrouler sous ses
poubelles, nous dit-on, puisque chacun des 12 secteurs est responsable de son
territoire de compétence. On ajoute que d'autres services sont appelés à
éclater, dans les semaines ou mois à venir. Ce qui va amoindrir les capacités
de mobilisation de certains syndicalistes. Aussi, on nous affirme que, jusqu'ici,
des travailleurs contractuels continuent de toucher 15.000 DA par mois, situation
que certains syndicalistes ont toujours allègrement ignorée. « Comment voulez-vous
que ces personnes s'alignent avec ceux qui revendiquent des postes de
responsabilité, sans justifier les conditions requises ? », s'interroge-t-on. Mais,
d'une manière générale, on estime que la rentrée en vigueur des nouvelles lois
risque de remettre les anciens équilibres qui ont toujours prévalu au sein de
cette institution.
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Posté Le : 28/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com