L'hémorragie à l'APC d'Oran continue, après l'audition, hier, par la
justice de trois autres cadres de la commune dont deux élus pour une affaire
d'attribution de marché qualifiée de «non conforme à la réglementation», dont
les faits se sont déroulés durant le précédent mandat de l'APC, en 2007. Parmi
ces cadres, il y a le secrétaire général de la commune, mais aussi deux membres
de la commission des marchés, tous les trois auditionnés par le juge
d'instruction près le tribunal de la Cité Djamel. Le magistrat instructeur a
également entendu le directeur de la Division des travaux neufs et de la
maintenance (DTNM), en qualité de témoin. A l'issue de ces auditions, les trois
prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire.
Selon des sources judiciaires, le
marché en question porte sur l'aménagement en aire de jeux d'un espace situé
sur la route des Falaises, confié à une entreprise sans passer par la procédure
réglementaire. «Vu que le marché en question est inférieur à 6 millions de
dinars, il est donc régi par la procédure dite de «consultation restreinte»,
affirment nos sources. Or, précise-t-on, «le marché a été attribué directement,
donc de gré à gré, ce qui est complètement illégal». Constatant cette entorse à
la réglementation, alors que les travaux étaient sur le point d'être achevés,
le wali d'Oran a déposé plainte. Une plainte à l'origine de l'ouverture d'une
enquête par la Brigade économique et financière de la sûreté qui a permis de
mettre la lumière sur les tenants et aboutissants de cette affaire, nous
confie-t-on. Le marché devait, selon nos sources, passer par une consultation
restreinte avec dépôt de devis sous forme de cahiers des charges avant
l'attribution dudit marché au moins disant. La présence dans le dossier de
consultation de trois devis qualifiés de «contradictoires» a confirmé les
soupçons qui pesaient sur le marché.
Avec cette nouvelle affaire, la deuxième en deux jours, impliquant des
cadres communaux, l'APC d'Oran est en train de vivre ses pires moments, et ce,
à moins de deux semaines de la tenue, à Oran, de la Conférence internationale
du Gaz (GNL 16). Une situation qui n'est pas prête de s'arrêter, selon des
personnes dignes de foi, qui attestent qu'une troisième action judiciaire est
actuellement en phase de préparation. Elle porterait, selon ces mêmes sources,
sur la location par l'APC d'Oran d'un terrain situé à Maraval au profit d'une
société spécialisée dans les activités foraines. Trois communaux dont deux
vice-présidents, seraient impliqués dans cette affaire.
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Posté Le : 07/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com