Algérie

APC d'El Bayadh : La gestion de la municipalité décriée



La dernière trouvaille de la municipalité, pour pallier l'absence de verdure et meubler l'espace urbain, surtout à proximité des édifices publics concentrés autour de l'Hôtel de Ville, suscite l'interrogation des citoyens. Partie en campagne pour le reboisement des quartiers les plus exposés à l'érosion et aux vents de sable, la mairie déploie les quelques ouvriers de la voirie sur les artères du centre-ville pour creuser, à intervalles réguliers, des fosses aux abords des trottoirs. Ignorant la véritable nature des travaux engagés, les curieux avanceront chacun son idée sur la question, avant d'apprendre que les fouilles sont destinées à recevoir de jeunes pousses de palmier à 25 000 DA pièce, dont le fournisseur ne serait autre qu'un commerçant connu sur la place comme distributeur d'articles de papeterie !! Et de surcroît, pour une espèce d'arbre d'ornementation qui est peu susceptible de résister aux rigueurs du climat, sous ces latitudes, alors que de précédentes tentatives de l'introduire dans la région ont été vouées à l'échec. Joint, le président de l'APC en restera tout aussi perplexe et confirmera ce qui était déjà de notoriété publique, après s'en être informé par téléphone auprès de l'un de ses collaborateurs. Installé à la tête de la collectivité à la faveur des dernières consultations électorales, M. M. Zoubir, qui dit appeler de ses v'ux les critiques de ses concitoyens pour lui éviter de se fourvoyer, s'étalera, à contrario, longuement sur les difficultés financières de sa Commune. De rares sources de revenus, qui constituent le budget prévisionnel, en redevances d'imposition diverses et loyers versés en contrepartie de l'utilisation des biens immobiliers de la commune, assurent, bon an mal an, la bagatelle de 9 milliards de cts au Trésor de la ville, obérés des 6 milliards de dettes accumulées par les dépenses de fonctionnement. Et, pour rétribuer les 120 ouvriers, entre permanents et vacataires qu'elle emploie, la municipalité a souvent recours à des montages compliqués, qui ont montré leurs limites et nourri la contestation. Puisque, devant le tarissement des rôles, 66 d'entre eux ont perçu jusqu'à avril passé leurs salaires sur le compte de la Régie Communale, tandis que les 54 restants continueront d'émarger aux fluctuations imprévisibles du budget. Et qu'en est-il des nuisances générées par les bêtes errantes et les émanations pestilentielles qui se dégagent de l'oued qui traverse la ville, le problème de l'abattoir communal, situé en pleine agglomération et dont l'insalubrité risque d'avoir de graves répercussions sur la santé des consommateurs, le sous emploi et les vieux quartiers qui menacent de s'effondrer sur leurs occupants''. '


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