Cependant, le wali n'a entériné aucun de ces retraits de confiance. La wilaya justifie son refus de valider ces retraits de confiance par le fait que « les élus des listes majoritaires n'ont pas élu de président. » « On ne peut pas renouveler le maire tant que le P/APC sortant n'a pas été destitué officiellement », dénonce Mouloud Bedka, élu FLN de l'APC de Toudja, où le maire a fait les frais d'un retrait de confiance. Cet élu appelle à la dissolution de l'APC et à l'organisation d'une élection partielle pour renouveler l'assemblée.L'APC de Tinebdar vit dans une situation similaire. La wilaya considère que « le retrait de confiance dont fait l'objet le maire n'a pas abouti car ce sont les élus contestataires qui ont élu un nouveau président d'APC alors que l'article 48 du code communal stipule que seuls les élus de la liste majoritaire peuvent élire le P/APC » Une réponse qui ne convainc pas Tahar Rebaï, élu indépendant de Tinebdar, qui réclame l'application de l'article 51 qui stipule que « le remplacement du président démis de ses fonctions par un de ses membres de sa liste, doit intervenir dans un délai d'un mois. » Ce délai étant largement dépassé, cet éluappelle à l'application de l'article 34-alinéa 3 du code communal qui énonce qu'« il est procédé à la dissolution et au renouvellement total de l'assemblée communale lorsqu'il y a dissension grave entre les membres de l'APC empêchant le fonctionnement normal de la commune. » M. Benadji, maire de Tinebdar, nous a déclaré que « la procédure de tentative de retrait de confiance est illégale et ce n'est pas la faute du wali si ces élus ignorent la réglementation ». A signaler que ce dernier a tenu une conférence de presse pour fustiger ses opposants.ImpasseL'APC de Timezrit vit également dans l'impasse après le décès tragique de son président (RCD) assassiné par les hordes terroristes. Madjid Ahfir, élu FFS, appelle à l'application des articles 51 et 34 permettant la dissolution de l'APC et l'organisation d'une élection partielle. Autre cas similaire : Le P/APC de Sidi Aïch a également fait l'objet d'un retrait de confiance et depuis c'est l'impasse. Face à cette situation, Mohamed Seghir, un élu de cette assemblée, appelle le parti majoritaire (FLN) à désigner un nouveau président pour débloquer la situation.Des élus issus de deux autres APC réclament l'exclusion de leurs présidents respectifs qui ont été condamnés par la justice. C'est le cas de l'APC de Chemini, où Nacer Benslama, él indépendant, réclame « l'application de l'article 33 du code communal pour exclure le maire après que ce dernier a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour faux et usage de faux. » « Cette exclusion a été prononcée par l'assemblée le 8 septembre 2008.Le wali avait promis de constater par arrêté cette exclusion, mais à ce jour, il n'a pris aucune décision », dénonce cet élu. Il en est de même à l'APC de Beni Mlikeche. Sadi Ahcène, élu FFS, appelle le wali à entériner « l'exclusion du maire (RCD) après avoir été condamné par la justice pour faux et usage de faux. » Enfin, Slimane Begah, élu FFS à l'APC de Melbou, appelle le wali à appliquer l'article 32 du code communal qui stipule que « lorsqu'un élu fait l'objet d'une poursuite pénale ne lui permettant pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat, il peut être suspendu par arrêté du wali, après avis de l'assemblée, jusqu'à intervention de la juridiction compétente. » L'APC d'Akbou est aussi paralysée par un conflit entre élus qui pénalise, depuis deux ans, la population.A signaler qu'une réunion tenue récemment entre des élus de ces communes bloquées et le wali n'a pas permis de trouver des solutions. Ces élus menacent de recourir à la rue si le wali ne débloque pas ces situations.
Posté Le : 09/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Cherif Lahdiri
Source : www.elwatan.com