Anticiper par la gestion intelligente des flux

L'unité de recherche LaMos de l'université de Béjaïa a organisé, hier, une journée d'étude sur le transport. La problématique, un sujet d'actualité, se pose un peu partout dans le pays, à Béjaïa notamment, et ce, depuis des décennies, mais aussi dans les grandes villes algériennes, à l'instar d'Alger, d'Oran, de Constantine, a déclaré d'emblée le Pr Radjef, responsable de l'équipe MCO (Méthodes cybernétiques et optimisation) et président du Comité scientifique de la rencontre.Les organisateurs ont insisté sur le fait que l'Algérie doit impérativement anticiper "l'évolution des besoins en mobilité" des personnes et des biens et rappelé, dans la foulée, que c'est "un facteur essentiel du développement socioéconomique du pays".
La raison, c'est que dans l'état actuel des choses, la croissance de la mobilité se traduit par "la saturation des infrastructures de transport".
Avec cette rencontre, les organisateurs comptent faire le point et actualiser les "synthèses de travaux relatives à l'utilisation des outils de modélisation et des techniques d'aide à la décision pour représenter et résoudre des problèmes liés au secteur du transport".
La première communication du Dr Nadir Farhi a consisté en la présentation de quelques travaux sur les systèmes de transport intelligents pour la modélisation et l'optimisation de la gestion du trafic dans les réseaux de transport, réalisés par des chercheurs du laboratoire Grettia de l'IFSSTAR (Paris). Lesquels travaux concernaient la gestion intelligente de carrefours à feux avec présence de véhicules communicants, la gestion intelligente de transport collectif de voyageurs (bus, train ou métro). Et enfin, la régulation intelligente d'accès autoroutier (autoroutier-urbain).
Le Pr Djamil Aïssani a présenté une communication sous forme de bilan des 28 années d'application des méthodes et des outils de recherche opérationnelle aux problèmes de transport dans la wilaya de Béjaïa. Il a présenté les cas formulés au niveau des organismes socioéconomiques et des entreprises du secteur industriel de la wilaya. Ils en ont tiré une quarantaine d'études formulées dans une quinzaine d'institutions et qui ont fait l'objet de plus d'une vingtaine de publications mais aussi de communications un peu partout dans le monde. Des études qui ont nécessité, a indiqué le Pr Aïssani, des statistiques préliminaires et pris en compte les questions technico-économiques faites par des équipes pluridisciplinaires. Il a indiqué en outre que les développements survenus depuis le séminaire spécialisé sur le transport tenu en 2009 avaient permis la formulation et l'agrément de deux projets nationaux de recherche (PNR), à savoir Epesutec et Mosiplit (Modélisation et simulation pour la planification des infrastructures de transport), qui a inscrit dans son programme l'implémentation à terme de modèles de prévisions de flux de trafic dans les agglomérations algériennes.
M. Ouyougoute