Anthar Yahia «Le nouveau sélectionneur ne viendra pas avec une clé magique»

Rencontré au stade Mexique du parc omnisports de Vichy, l'ancien capitaine des Verts, Anthar Yahia, a accepté de répondre à nos questions relatives à l'actualité de l'EN. Entretien :Vous êtes manager général à l'US Orléans. Comment ça se passe pour vous '
Ça se passe bien. Ça fait un an et demi maintenant que j'ai arrêté ma carrière de footballeur professionnel, mais la vie ne s'arrête pas. J'ai eu l'opportunité de continuer dans le club en tant que manager général et de continuer à me former avec les études. C'est une expérience très intéressante pour moi.
Vous envisagez de devenir entraineur plus tard '
Au jour d'aujourd'hui, ce n'est pas d'actualité. Actuellement, je ne m'occupe plus de ce rôle de manager général-directeur sportif au sein du club. Ça me plaît beaucoup. On échange avec l'entraineur et on fait pas mal de choses. Il n'y a pas que le poste d'entraineur dans le foot. Il y a aussi des choses très importantes autour pour permettre aussi à l'entraineur de faire convenablement son travail.
On imagine que vous êtes triste un peu par rapport à ce que vit depuis quelque temps la sélection algérienne, non '
La non participation de l'Algérie à la Coupe du monde fait désormais partie du passé. Maintenant, ce qui compte, c'est la qualification pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations et la mise en place d'un nouveau sélectionneur.
Justement, pas mal de noms circulent pour remplacer Madjer. On évoque les noms de Renard, Cuper, Halilhodzic...
J'ai un avis que je garderai pour moi. Après, c'est à la fédération de choisir son entraineur.
Il est important de choisir le bon entraineur...
Oui, mais il n'y a pas que ça. Il faut voir la façon de travailler du nouveau coach, la sérénité autour de l'équipe. Beaucoup de paramètres.
D'aucuns disent que les joueurs sont tout autant responsables que le sélectionneur...
Je ne suis pas là pour faire de la polémique. Je n'ai pas envie de parler des joueurs ou quoi que ce soit. Je parle d'une façon générale. Aujourd'hui, il n'y a pas de clé magique et le nouvel entraineur ne l'aura pas non plus. Il faut relancer ce groupe et se mettre au travail.
Si la fédération fait appel à vos services, vous serez prêt à lui venir en aide '
Mon nom a souvent circulé, mais je n'ai jamais eu de contact direct. Maintenant, tout le monde connaît l'attachement que j'ai pour notre pays et c'est clair que je suis triste de la situation actuelle. Cela dit, moi, je ne suis pas un magicien non plus pour dire que si je reviens, tout ira bien, mais je suis prêt à apporter mon aide si on me sollicite.
Depuis votre retraire internationale avec Madjid Bougherra, le problème de l'axe central au sein des Verts n'a jamais été résolu. Pourquoi, selon vous '
Ce n'est pas bon pour la génération qui vient de la comparer avec notre génération. Il faut trouver une stabilité dans l'effectif et travailler avec les mêmes joueurs. S'ils sont bons en clubs, ils peuvent être bons aussi en sélection.
Vous êtes surpris par les résultats de la Coupe du monde '
J'ai été surpris par l'élimination des équipes africaines, même si le Sénégal a montré de bonnes choses. Le Nigeria aussi. En général, le bilan africain n'est pas très bon.
Les équipes africaines n'ont pas pu faire comme l'Algérie en 2014...
Eux, ils se sont qualifiés, pas nous. Il faut donc avoir un peu d'humilité.
Y a-t-il d'autres joueurs Algériens au sein d'Orléans '
Il y a Karim Ziani le capitaine bien sûr. On a aussi un jeune qui vient de monter en équipe seniors, il s'appelle Réda Freino. C'est un latéral droit. Il a beaucoup de qualités.
Il y a le Mouloudia d'Alger qui s'entraine près d'ici. Est-ce que vous allez lui rendre visite '
Oui, bien sûr. Vu qu'ils sont à côté, je vais leur passer le bonjour.