Antar Yahia bis

Sans exagérer ni rentrer dans des considérations extra-sportives, les victoires contre l'Egypte ont une saveur particulière.
Que ce soit en football, en handball ou bien encore dans toutes les autres disciplines, la victoire de l'Algérie sur ce pays est perçue comme un splendide triomphe. N'allez surtout chercher les raisons de l'ivresse de tout un peuple lorsque l'Algérie sort vainqueur d'une confrontation avec l'Egypte. A Omdurman, Antar Yahia a foudroyé le pays du Nil et au Maroc, un autre Antar (Riad Chehboub) a, l'espace d'une fraction de seconde, ruiné les espoirs des Egyptiens qui se voyaient déjà en finale du championnat d'Afrique des nations de handball. Comme à Omdurman, il a suffi d'un petit exploit d'un Antar algérien pour que les Pharaons plient bagages et rentrent bredouilles dans leur pays. Il est certainement dit quelque part, que l'Algérie est et restera la bête noire de ce pays résigné à son sort. Et il est dit quelque part aussi, qu'au moment où l'Egypte croît que l'affaire des Algériens est pliée, un Antar algérien surgit de nulle part pour les rappeler à l'ordre. Si on remonte le temps et on creuse dans nos mémoires, on trouvera autant de Antar qui ont marqué l'histoire des confrontations algéro-égyptiennes. Si ça vous échappe, l'année 1984 peut vous aider à vous rappeler de ce Antar qui a fait pleurer toute l'Egypte. Un autre indice peut aussi vous orienter. Ce Antar plus connu en Egypte sous le sobriquet de «harami» qui a chipé la qualification au nez et à la barbe des Egyptiens dans la CAN de cette année en Tunisie. Hocine Achiou et sa mémorable chevauchée ponctuée par un extraordinaire but qui a barré la route des quarts de finale aux Egyptiens. Elevé lui aussi au rang de Antar comme Antar Yahia et le jeune Riad Chehboub dont le dernier but contre cette même Egypte fera certainement date. L'Egypte se rappellera toujours de ces Antar qu'elle croise toujours sur son chemin et qu'elle craint par-dessus tout.