Antagonismes politiques

Le redressement économique, il faut le dire et l'admettre, ne peut s'opérer si le climat social et politique ne retrouve pas, à défaut d'une sérénité, une accalmie où la sécurité des biens et des personnes et des idées constructives reste le garant du jeu démocratique ; la réapparition du phénomène décevant des faux préjugés comme prétexte de la libre expression irait nécessairement dans le sens de l'agitation socio-politique. Il est assez utilisé dans ce but : que d'un autre côté, il y a des liens et des complicités entre différentes parties de la place politique. D'aucuns glissent volontairement vers la pollution du climat social à travers la surenchère sur les fondements de l'Etat républicain ou sur la rénovation profonde des pratiques sociales, économiques et politiques.N'est -il pas pour certain discours partisans de faire dans l'heure à la prise de conscience et de responsabilité pour aboutir, dans la conjoncture actuelle, à une meilleure maîtrise de la situation tant au niveau des effets que celui des causes. La période aiguë des complots, de la fitna des années 90 est bien passée, c'est-à-dire la période tragique.
Depuis, l'Algérie a subi des transformations sociales, économiques, culturelles et politiques. Aussi le moment est aujourd'hui à la transformation mentale et que d'aucuns pensent à une halte, une pause, voire un retour synthétique vers ces exigences du temps moderne. L'important est d'agir dans la bonne direction et de réaliser un consensus du bien-être pour tous. Dans cet espace, le dialogue, la concertation, l'échange de points de vue et d'analyses, la circulation des propositions de solution doivent être d'usage et de rigueur et comme vecteurs premiers de la cohésion sociale. Et en même temps, il serait possible d'éviter les dépassements, les excès, les inerties, les faux combats et les faux clivages qui essaiment ici et là le champ politique (le cas entre le FLN et le RND) et l'espace économique. Des maux qui ne peuvent que porter atteinte à la cohésion nationale à l'économie nationale et à la démocratie, voire à la paix sociale.
La complexité de la situation du champ politique provoque jusqu'à présent deux attitudes contradictoires. Pour certains, c'est l'indifférence, rien de nouveau. Ce n'est pas la première fois que l'o n " s'entre-tue " politiquement. Pour d'autres, c'est la caricature, c'est-à-dire la tête baissée dans le piège des man?uvres Une position et une formule stéréotypées qui viennent facilement sous l'intox. La seule voie qui puisse contrebalancer le " contrôle " de fait exercé sur la société, sur la démocratie, c'est la puissance politique elle-même.
Ce but ultime étant posé, il n'y a qu'une cible accessible : la capacité de convaincre et de rassembler et qui dépend de la qualité du discours et des arguments avancés tant elle renvoie à l'intelligence et à la compétence de tout un chacun à prendre sur soi une partie des sacrifices qu'exigent le redressement national, le renouveau national. L'actualité de ces dernières semaines est cependant autrement profonde.
Il s'agit bien d'antagonismes politiques habilement transformés en un mécanisme politicien procédant plus de ranc?urs et d'ambitions personnelles que de volontés politiques.