Algérie

ANSEJ Pas de crédit sans formation



Pour assurer la pérennité et la durabilité des micro-entreprises, crééesdans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ), lefinancement des jeunes promoteurs dans le cadre de ce dispositif est désormaissubordonné à une formation préalable sur la gestion.L'annonce a été faite, hier, par la nouvelle directrice générale del'ANSEJ, Mme Fatma Seddaoui. Dans une déclaration à l'APS en marge des assisesnationales de la formation professionnelle, ouvertes dimanche à Alger, MmeSeddaoui a indiqué que, dorénavant, aucun promoteur de l'ANSEJ ne bénéficierad'un financement avant d'être formé dans les domaines de la gestion afind'assurer la pérennité des micro-entreprises. Dans ce contexte, la directricegénérale de l'ANSEJ a annoncé le lancement dans les jours à venir d'un programmede formation au profit des jeunes promoteurs, financé par le fonds de soutien àl'ANSEJ. Ce cycle de formation, ajoute la même responsable, sera encadré pardes professionnels issus des différents secteurs ainsi que par desuniversitaires. Cette opération vise, selon Mme Seddaoui, à renforcer leprogramme de suivi et d'accompagnement des jeunes promoteurs dans laréalisation de leurs micro-entreprises. La formation ne concernera pasuniquement les jeunes promoteurs mais aussi les cadres et chargés d'études auniveau local, puisque là aussi l'ANSEJ prévoit un programme de formation. Pourelle, ces programmes de formation s'inscrivent dans le cadre de «la politiquede redynamisation de l'ANSEJ, afin de lui donner un nouvel élan». L'importance accordée par l'ANSEJ à la formation des jeunes promoteurs aété déjà mise en exergue par le secrétaire général de l'agence, M. HadjabTayeb, il y a un mois. Invité à la 18ème édition du forum «Fi el wadjiha»,organisé par la chaîne I de la radio nationale, M. Hadjab a souligné que laformation devient «une priorité» dans la politique de l'ANSEJ, car étantnécessaire pour la réussite des projets. Il s'agit notamment de la formationdes promoteurs en matière de gestion des entreprises ainsi que la formation descadres de l'ANSEJ chargés de suivre et d'accompagner les promoteurs. Aprèsavoir rappelé «l'échec de près de 10% des projets», le responsable a soulignéque l'ANSEJ est en train d'élaborer une étude sur la situation de toutes lesentreprises économiques créées dans son cadre et leur relation avec l'économienationale.Le secrétaire général de l'ANSEJ a d'autre part affirmé que depuis sacréation, il y a dix ans, l'agence a enregistré la création de 82.000 projetsdans différentes activités économiques. Parmi les 82.000 micro-entreprisescréées, «plus de 1.000 sont devenues des moyennes entreprises». Le coût globaldes projets réalisés depuis 1997 s'élève à «160 milliards de dinars, soit 1,6milliard d'euros». Le même responsable a précisé qu'une caisse de garantie ducrédit bancaire a été créée pour rembourser, en cas de non aboutissement duprojet, près de 70% de la valeur du crédit à la banque, «ce qui incite celle-cià financer les projets de l'ANSEJ». Le secrétaire général de l'ANSEJ a, enoutre, affirmé que l'agence vise à «habituer les jeunes investisseurs à verserdes crédits à la banque», précisant que «le taux de versement varie entre 80 et90% dans certaines wilayas».Il y a une dizaine de jours, une nouvelle promotion de formateurs dans lacréation et l'accompagnement de l'entreprise et des porteurs de projets avaitachevé à Alger un stage, assuré par des experts du Bureau international dutravail (BIT). Cette formation, la troisième du genre en Algérie, a concerné 14cadres de l'Agence nationale de la gestion de micro-crédits (ANGEM) et 6 de laCaisse nationale d'assurance chômage (CNAC), de l'Agence nationale de l'emploides jeunes (ANSEJ) et de la Chambre des métiers et de l'artisanat.Prochainement, ces formateurs devront animer, à leur tour, au moins 4 cours, àl'issue desquels ils doivent présenter les résultats obtenus et les méthodesutilisées lors d'une session de certification, afin d'obtenir le titre demaîtres formateurs décerné par le BIT. Intervenant lors de la cérémonie de clôture de cette session, le ministrede la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada,avait indiqué que cette formation devrait permettre aux opérateurs de créerleurs entreprises, notamment les micro-entreprises, sur des bases scientifiqueset solides en vue d'assurer leur pérennité et leur durabilité. Il a souligné, àcet effet, que l'Algérie a besoin beaucoup plus de formateurs dans lamicro-entreprise et l'artisanat, qui jouent un rôle très important dans lacréation d'emplois.


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