Algérie

Anouma joue et cale



Anouma joue et cale
Rien ne va plus pour l'Ivoirien, Jacques Anouma. Rien ne semble lui sourire. Les démarches menées depuis bientôt une année, pour faire valoir sa candidature aux élections de la Confédération africaine de football (CAF) n'ont pratiquement servi à rien. Le président Issa Hayatou se frotte les mains et se dit déjà élu pour le prochain mandat.
Les professionnels du sport africains et même ceux qui n'ont rien à voir avec ce monde sportif, s'étonnent et s'interrogent sur la persistance de Hayatou à rester le maître des lieux de cette institution. Ce politicien consommé, Issa Hayatou, assure lui-même un nouveau mandat à la tête du football africain qui se tiendra sous le règne de sa Confédération africaine de football (CAF). Pour rappel, dans le souci de sécuriser son fauteuil de président, le Camerounais avait appelé à un congrès extraordinaire dans les Seychelles et se taille une nouvelle règle qui dicte le fonctionnement des élections à savoir : «les futurs présidents ne peuvent être choisis parmi les rangs des membres votants du comité exécutif du CAF». Or Anouma est un membre du comité, mais uniquement en vertu du fait qu'il occupe une place sur le corps africain, car il sert comme l'un des représentants du continent sur l'exécutif de la FIFA. «Il n'a pas de vote sur le corps de la CAF et est donc disqualifié de l'élection de l'année prochaine». Un mandat qui commence avec le Tribunal arbitral du sport qui s'aligne avec le président actuel de la CAF. Il a rejeté les mesures provisoires demandées par le dirigeant ivoirien pour l'autoriser à être inscrit sur la liste des candidats à l'élection présidentielle de la CAF. L'on s'en souvient, la Fédération ivoirienne de football (FIF) avait présenté la candidature d'Anouma en vue de l'élection présidentielle de mars 2013, candidature qui a été déclarée irrecevable par le comité exécutif de la CAF au motif qu'Anouma n'est pas et n'a jamais été membre du comité exécutif de la CAF. Or, il s'agit d'une condition prévue par les statuts des CAF adoptés en septembre 2012. Anouma a réagi juste après avoir pris connaissance de ce rejet en faisant appel contre cette décision du comité exécutif pour demander son annulation. Son action ne se limitera pas à cet appel, il intervient auprès du TAS pour l'autoriser, provisoirement, à s'inscrire sur la liste des candidats à l'élection de la CAF. Le 10 janvier dernier, le Tribunal arbitral du sport fait connaître sa décision sur la base d'un examen sommaire en l'occurrence : pas question. Et ce «pour la raison que seules les associations nationales ont la compétence de proposer des candidats à l'élection présidentielle et que, en l'espèce, la FIFA n'a pas contesté la décision de la CAF et n'a pas déposé d'appel au TAS pour soutenir la position d'Anouma». Il semblerait que les choses ne vont pas s'arrêter à ce refus puisque une formation arbitrale sera mise sur pied, et elle aura pour mission de rendre une sentence après avoir écouté les deux parties. L'élection du président de la CAF doit avoir lieu le 10 mars 2013 à l'occasion de l'assemblée générale de l'organisation qui se tiendra au Maroc. Anouma aurait été le troisième homme à prendre Hayatou. Les deux précédentes élections ont été raclées, d'abord contre l'excentrique Machedo Armando de l'Angola en 2000 (qui a obtenu quatre voix contre 47 pour Hayatou) et la seconde par rapport à Ismail Bhamjee du Botswana (46-6) en 2004. «Mais Anouma aurait pu être un challenger plus crédible, surtout avec le soutien de son gouvernement», souligne un expert.


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