Anouar Tssabbast confie en marge de la clôture du 6e festival chaâbi : «Chaque artiste doit marquer de son empreinte sa chanson»

La 6e édition du Festival national de la chanson chaâbi a été clôturé en fin de semaine. Un public nombreux et intéressé a suivi son déroulement. Cette même manifestation qui a pour objectif la recherche de nouveaux talents, la mise en valeur et la perpétuation du patrimoine musical ancestral et la formation académique en direction des jeunes artistes, a décerné des prix à  cinq lauréats. On citera Anouar Tssabbast (Alger) (1er prix du Festival national de la musique chaâbi 2011), Othmane Boudi (Mostaganem) (2e prix), Merouane Massar (Alger) (3e prix), Harrag Ben Charef (Mostaganem) (4e prix), Mohamed Ben Cheikh (Béjaïa) (5e prix). En marge de la cette cérémonie de clôture, le premier lauréat, Anouar Tssabbast  a exprimé sa satisfaction quant à  l'organisation de ce festival qui constitue une occasion de rencontres, pour admirer mais aussi s'enrichir de la variété du patrimoine culturel de la chanson chaâbi. Pour Anouar Tssabbast, le «chaâbi» est à  conjuguer au passé, au présent et au futur. Il rappelle dans ce cadre le travail réalisé par Mahbou Bati, un artiste qui a «avec ses connaissances et son génie, a réussi à  créer un style chaâbi qui épouse les réalités de son époque». «Le chaâbi a toujours été un art de son temps», a souligné Anouar Tassabest, expliquant par ailleurs que cette musique est constituée de plusieurs modes dont le hawzi, l'andalou et aroubi. Ce jeune lauréat, avocat de formation, affirme que «chaque artiste doit marquer de son empreinte personnelle sa chanson». Interrogé sur l'importance de la rime dans la poésie populaire, Tssabbast répond que «la rime est un élément très important dans la poésie melhoun, car il donne un rythme au poème et permet de transmettre le message contenu dans le texte facilement tout en permettant sa meilleure compréhension». Il nous explique que la rime facilite même l'assimilation de connaissances linguistiques et historiques. Pour lui, la rime permet de mieux mémoriser les longs et difficiles textes. Notons qu'il y a plusieurs variétés de rimes et de nombreuses manières de les placer dans une qçida (poème). La rime permet également d'établir la vraie chronologie d'une qçida.  Aujourd'hui, cette manifestation qu'est le festival de la chanson chaâbi s'est forgée une bonne réputation. Le choix des programmes est «intelligent». C'est aussi un carrefour d'échanges