Algérie

Annoncé par son PDG Gazprom s'intéresse au gazoduc «Nigeria-Algérie»



Gazprom souhaite prendre part à la construction du gazoduc transsaharien, « Transsaharian Gas Pipeline » (TSGP), reliant Nigeria - Algérie - Europe. « Il est bien évident que cela nous intéresse », a déclaré le PDG du géant gazier russe, Alexeï Miller, en marge de la visite de Poutine en Libye. Miller estime que la compagnie russe dispose de « capacités suffisantes pour mener un tel projet ». Les déclarations du PDG de Gazprom interviennent quelques jours après l'annonce par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, que la signature du «Mémorandum of understanding» (MOU) pour la réalisation du TSGP aura lieu en mai prochain entre l'Algérie et le Nigeria. Dans un entretien accordé à l'agence américaine d'informations financières Dow Jones Newswires, Khelil a précisé que l'échéance de l'acheminement du gaz vers l'Europe, à travers ce gazoduc, a été fixée à 2015. Le Niger, qui sera également parcouru par le TSGP, a approuvé officiellement de se joindre à ce projet, a également fait savoir le ministre de l'Energie. Entre 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel seront exportés du Nigeria vers l'Europe via l'Algérie à travers ce gazoduc, de 48 à 56 pouces, et d'une longueur totale de 4.128 km, dont 1.037 km sur le territoire nigérian, 841 km sur le sol nigérien et 2.310 km pour parcourir l'Algérie jusqu'à la côte méditerranéenne. L'étude de faisabilité du TSGP, commandée en mai 2005 et livrée plus d'un an après, a été réalisée par le cabinet britannique de conseil énergétique, Penspen IPA, pour un coût de 2,04 millions. L'étude a démontré la faisabilité et la viabilité technico-économique du projet. Selon l'étude, pour assurer la rentabilité du gazoduc transsaharien, le prix du gaz devrait se situer aux alentours de 4,15 dollars le m3. Le coût de la construction du pipelline est estimé à 10 milliards de dollars et 3 milliards de dollars les infrastructures nécessaires devant être installées notamment pour la collecte du gaz. Une vingtaine de stations de compression sont également prévues tout le long de ce gazoduc. Les régions traversées par le TSGP et les pays limitrophes auront ainsi la possibilité de se connecter au gazoduc. Autre que son volet économique, le TSGP a un sérieux avantage environnemental dans la mesure où il pourra transporter des quantités importantes de gaz associés, actuellement brûlées à la torche au niveau des gisements pétrolifères du Nigeria. Néanmoins, d'autres effets environnementaux sont à craindre « pendant la phase de construction » du projet. « Toutefois, le gazoduc étant enfoui, il n'aura pas d'incidence à long terme sur la faune et la flore des régions traversées », rassurent Sonatrach et NNPC, les deux sociétés promotrices du TSGP.


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