L'évaluation de l'année scolaire écoulée et des examens officiels 2016 ont été à l'ordre du jour de la réunion qu'a tenue, hier à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avec les partenaires sociaux du secteur. Les participants à la rencontre d'évaluation ont estimé que le déroulement de l'année scolaire a été «normal et stable» dans son ensemble tout en relevant le scandale ayant marqué l'examen du baccalauréat suite à la fuite des sujets et l'implication de cadres de l'Onec et d'enseignants dans cette affaire.Cette dernière a, en effet, exigé une réflexion sérieuse sur une refonte radicale des systèmes d'examen dès la prochaine rentrée. Une décision déjà annoncée il y a quelques jour par le département de Benghebrit qui a, quand-même, vu nécessaire de consulter les partenaires sociaux et les associer dans la quête du nouveau modèle à suivre pour les examens afin de préserver leur crédibilité et éviter de nouveaux scandales.La réunion d'évaluation et de concertation est intervenue, faut-il le noter, quelques heures précédant l'annonce des résultats des épreuves écrites du concours de recrutement des enseignants (annoncés dans la soirée d'hier), qui devait intervenir bien avant mais reportée suite aux problèmes ayant secoué le déroulement de l'examen du baccalauréat. Enfin, les résultats ont été annoncés hier pour que les candidats puissent passer les épreuves orales prévues pour les 2 et 3 juillet.Intervenant dimanche à l'issue du lancement officiel de la semaine culturelle de l'école au niveau de l'établissement scolaire Boudjemâa-Temim à Draria (Alger), la ministre de l'Education nationale a assuré que les lauréat du concours écrit pourront retirer leurs convocations pour l'épreuve orale qui aura lieu les 2 et 3 juillet prochain, alors que les résultats finaux seront connus le 7 juillet, soit une semaine avant l'annonce des résultats du baccalauréat. La date de l'épreuve orale a été choisie pour les 2 et 3 juillet pour permettre, selon Mme Benghebrit, aux lauréats de retirer leurs convocations et aussi préparer l'ensemble des centres ou auront lieu les entretiens.La première responsable du secteur de l'éducation n'a pas manqué d'annoncer, par la même occasion, d'autres concours de recrutement touchant certains corps en relation avec son département. Elle a tenu à rappeler que plus de 28 000 postes d'enseignement, tous cycles confondus, sont prévus au titre de l'année scolaire 2016-2017. Par ailleurs, et en réponse à une question sur le déroulement des corrections du baccalauréat 2016 dans ses deux sessions (initiale et partielle), la ministre a indiqué que les corrections ont débuté et que la corporation reste mobilisée jusqu'à l'annonce des résultats, prévue le 15 juillet prochain.En somme, l'année scolaire 2015-2016 a été marquée par un ensemble d'évènements ayant mis le secteur de l'éducation à la page d'actualité en permanence. La ministre, mise à la tête d'un secteur réputé par des problèmes multiples dont la protestation, a pu faire face à ce dernier en réussissant à décrocher des terrains d'entente avec la majorité des syndicats, notamment par la mise en ?uvre de la charte d'éthique et de déontologie et l'ouverture permanente des portes du dialogue pour ce qui est des problèmes socioprofessionnels des travailleurs du secteur.Le scandale vécu lors des examens du baccalauréat et qualifié notamment par «une trahison» a été, selon plusieurs parties, une nouvelle tentative de déstabilisation du secteur visant à la fois l'éducation nationale et la personne de la ministre. La session partielle comme solution pour sauver l'examen le plus important des trois paliers et notamment la coupure d'internet pour éviter la fraude n'ont pas été au goût de tous.En somme, le baccalauréat semble être sauvé en attendant les résultats et le taux de réussite, alors que des candidats ont exprimé colère et désespoir suite aux conditions de son déroulement, sans oublier le nombre d'absents à la 2e session dépassant les 52 000, selon les chiffres officiels. Une tache qui vient ternir l'image de l'examen final du cursus scolaire, mais qui a incité à décider de nouvelles mesures pour une meilleure prise en charge de tous les côtés dès la session de 2017.
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Posté Le : 28/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Radia Zerrouki
Source : www.lnr-dz.com