Le remaniement ministériel n’aura pas lieu Le profond remaniement ministériel, qui était dans l’air depuis quelque temps, a été remis aux calendes grecques, selon des sources autorisées. Le président Bouteflika aurait, en effet, décidé de surseoir à cette option en laissant le soin à l’actuelle équipe de Belkhadem de gérer les futures élections communales et législatives prévues au mois de mai prochain. Seulement quelques mois nous séparent du rendez-vous électoral. Le prochain changement gouvernemental aurait donc lieu vraisemblablement au lendemain des élections législatives, c’est-à-dire au mois de juin. Hier encore, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui recevait les patrons de presse à l’occasion de la présentation des vœux de l’année 2007, a esquivé cette question, laissant entendre que cette option a été définitivement écartée. Mais il a fortement insisté sur la tenue du référendum pour la révision de la constitution qui, dira-t-il, se tiendra cette année. Pour rappel, la presse nationale avait rapporté qu’un imminent changement ministériel toucherait au moins douze départements. Des ministres, qui étaient en place depuis des années, étaient mêmes annoncés comme quasiment partants. Le cas de Soltani, le leader du MSP, ou encore Khelil et bien d’autres encore étaient depuis peu sur un siège éjectable. Or, et contre toute attente, le président Bouteflika aurait mis son veto et aurait opté pour la continuité prônée par divers cercles de décision. La raison invoquée pour justifier ce revirement inattendu réside dans le «timing» de ce changement de gouvernement qui aurait énormément retardé l’avancée des grands chantiers lancés dans le cadre du deuxième programme de relance économique qui connaît quelques retards d’exécution. Mais la vraie raison est d’ordre politique, estiment d’autres sources qui avancent l’hypothèse d’un bras de fer engagé avec la haute hiérarchie qui aurait tourné finalement en faveur du Premier responsable du pays. M. Bouteflika aurait obtenu gain de cause et mis en avant l’intérêt du pays qui ne pourrait s’offrir en ce moment précis le luxe de souffrir d’un autre retard économique qui engendrerait à l’avenir un climat social dangereux pour la stabilité politique du pays, après avoir réussi à redresser la situation sur le plan sécuritaire et économique. L’énorme retard de développement enregistré principalement dans le secteur économique, au début des années 80 puis durant la période décennale passée, a contraint, d’ailleurs, certains responsables politiques de l’époque à anticiper sur les conséquences futures d’un autre tsunami politique et social qui mettrait le pays, cette fois-ci, dans une seconde grave crise à l’image de celle des débuts des années 90 qui a failli bouleverser les fondements mêmes de l’Etat. Aussi, la priorité a été donnée aux membres de l’équipe gouvernementale de hâter les différents chantiers engagés et de respecter au plus près les délais d’exécution. Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a été même chargé par le président Bouteflika de suivre personnellement tous les grands projets inscrits au titre du IIe plan et de descendre dans l’arène en multipliant les sorties sur le terrain, à travers tout le territoire national. A charge pour le Président Bouteflika de veiller au respect des engagements pris respectivement devant les cadres de la Nation et devant les walis réunis en cette fin d’année 2006 et de «déboulonner» à tout moment un membre gouvernemental qui aurait failli à sa mission. La deuxième mandature du président sera ainsi entièrement marquée par une accélération des réformes structurelles et aussi par la concrétisation des nombreux défis économiques qui attendent le pays tels que la réduction du taux de chômage, l’éradication totale de la pauvreté, une meilleure distribution des richesses nationales et, enfin, une lutte implacable contre la corruption. L’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’ouverture prochaine de certains secteurs (les services, l’ouverture du ciel aux compagnies nationales et l’audiovisuel) qui étaient restés jusque-là fermés aux investisseurs sont aussi inscrits dans l’agenda présidentiel.
Posté Le : 04/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com