Après une minute de silence observée à leur mémoire et celle de tous les martyrs de la Révolution, une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle.C'est entre le 18 et le 21 octobre 1959 que le commandant Ali Bennour et l'infirmier Oukil Ramdane, ancien joueur de la JSK, avaient été exécutés après trois jours de torture au lieudit L'ghar Oubarouyène, situé entre Mamaâr et Draâ El-Mizan. Hier, à l'occasion de cette commémoration, où de nombreux moudjahidine sont venus des localités environnantes en présence du fils de Ali, Hocine Bennour, Rezki Krim, le frère du colonel Krim Belkacem, et de nombreux fils de chahid des localités précitées, son parcours a été revisité. La cérémonie de recueillement a été aussi rehaussée par la présence du général en retraite, Mohand-Tahar Yala.C'est dire que toute la famille révolutionnaire était au rendez-vous, et après une minute de silence observée à leur mémoire et celle de tous les martyrs de la Révolution, une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle.C'est Mohamed Zahzouh, ancien chef de secteur de l'ALN, qui retracera le parcours de ce vaillant chahid qui était responsable de la zone IV. "Si Ali Moh n'Aâli et si Ramdane Oukil ont été jetés là-bas dans ce ravin tout près d'Alghar Abourouyène. Ils ont tenu tête à leurs tortionnaires", dira-t-il. Et de poursuivre : "Homme brave et courageux, Ali Bennour a un parcours héroïque." Tour à tour, d'autres moudjahidine ont été appelés pour témoigner sur le sens de responsabilité, d'organisation, la sagesse et la bravoure de Ali Bennour."L'abri qui servait d'infirmerie de l'ALN fut encerclé et attaqué au petit matin", dira l'un des survivants de cette descente de l'armée française dans l'infirmerie d'Ighil El-Vir. Et de continuer : "Nous étions environ 15 blessés dans cet abri, et Si Ali Moh n'Ali avait décidé de notre transfert. Malheureusement, une femme avait montré cette cache à l'ennemi. Après plusieurs heures de combat, nous fûmes tous capturés, mais Aâmmi Ali avait tenu tête à l'ennemi jusqu'au moment où il fut blessé à la tête. Nous fûmes transférés à l'hôpital de Draâ El-Mizan, alors que Aâmmi Ali et Si Ramdane étaient isolés et transférés vers la caserne de Draâ El-Mizan. Deux jours après, nous nous retrouvâmes dans le camp militaire d'Azumbil, à Draâ El-Mizan. Le lendemain, Ali Bennour apparut dans la cour, et le nommé Moh Saïd Kadour, un commissaire politique qui s'était rendu, avait injurié son ancien chef Bennour Ali qui n'abdiqua pas. Deux jours après, nous avions su que Si Ramdane et Aâmmi Ali furent exécutés après des tortures atroces", conclura ce témoin. "Il est de notre devoir de transmettre cette histoire aux jeunes et rendre un grand hommage aux novembristes", dira Si Ouali Aït Ahmed, ancien moudjahid.De son côté, le général en retraite M. Yala dira : "La révolution algérienne est unique au monde, car ses artisans ont pu changer l'ordre mondial colonial." "Il est temps de ressusciter l'ALN parce que, de jour en jour, notre pays perd sa souveraineté. En dépit de toutes ces dérives, il y a de l'espoir, à condition de continuer la lutte", clamera-t-il devant la nombreuse assistance.
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Posté Le : 23/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ghilès O
Source : www.liberte-algerie.com