Algérie

Année zéro pour le tourisme



Des milliers d'opérateurs du secteur du tourisme au Maroc ont déclaré faillite, alors que le reste est soumis à une procédure de redressement judiciaire, en raison de la pandémie de Covid-19 et de la gestion hasardeuse de cette crise par le Makhzen.L'ensemble de l'écosystème de ce secteur sinistré est touché : les hôtels, les agences de voyages et les sociétés de transport touristique, affirme la presse locale.
La Fédération nationale du transport touristique (FNTT) a relevé dans ce sens que «40% des opérateurs du secteur ont des dossiers devant les juridictions de commerce, et la plupart d'entre eux sont actuellement en situation d'insolvabilité».
Dans sa réaction aux déclarations du wali de Bank Al Maghrib Abdelatif Djouahri, concernant les doléances des opérateurs et transporteurs touristiques, la FNTT a affirmé que «le nombre total des entreprises en crise auprès des institutions bancaires est d'environ 3 000 qui nécessitent une intervention urgente».
Le tourisme au Maroc est le secteur le plus touché par la crise sanitaire qui perdure depuis presque deux ans, provoquant confinements, restrictions de déplacements et fermetures des frontières.
La décision du Makhzen de suspendre les liaisons aériennes à destination du Maroc jusqu'au 31 décembre courant, en vue d'éviter la propagation du nouveau variant Omicron, a annihilé les tout derniers espoirs des opérateurs de limiter la casse en profitant des festivités de fin d'année.
Cette mesure, faut-il le souligner, n'a pas empêché le nouveau variant de contaminer les Marocains, avec une évolution inquiétante de la pandémie, en général, qui a atteint samedi dernier un total de 734 nouveaux cas d'infection.
Désespoir et appels au secours
Pour sa part, la Fédération des loueurs d'automobiles sans chauffeurs au Maroc (Flascam) ne cache plus son désespoir et appelle au secours. «Notre activité est au bord de l'asphyxie. 3 200 entreprises ont déjà déclaré faillite, soit 30% du secteur», s'est insurgé récemment le président de l'organisation Tarik Dbilij, cité par la presse locale. «Ce niveau doit augmenter davantage du fait que la plupart des entreprises ont perdu plus de 90% de leurs fonds propres», a-t-il ajouté, précisant que «sous l'effet des décisions de justice (affaires d'impayés) ou pour réduire la flotte afin de maîtriser les charges, plus de 27 000 véhicules ont été vendus».
R. I./APS


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