La stèle commémorative représentant le buste du défunt président Mohamed Boudiaf, assassiné le 29 juin 1992 au Palais de la culture de Annaba, baptisé depuis en son nom, va être rénovée.
«C’est le wali de Annaba qui m’a instruit à l’effet de procéder à la rénovation de la stèle commémorative du défunt président Mohamed Boudiaf», a révélé à, El Watan, Merabet Farid, maire de la ville de Annaba.
Une enveloppe de sept millions de dinars, du budget de wilaya, a été dégagée pour assurer le financement de l’opération.
Ainsi, depuis avant-hier, une entreprise de droit algérien, Melasco, a entamé les travaux, après avoir installé un grand chantier autour du monument.
De par la sensibilité de l’ouvrage d’art, Melasco a fait appel à deux artistes russes pour reproduire fidèlement le buste de l’ancien président de la République.
La réception de l’ouvrage est prévue le 30 novembre.
«C’est aussi le wali de Annaba qui a fixé ce délai. L’ouvrage doit être réceptionné avant le lancement du Festival du cinéma méditerranéen, prévu du 3 au 10 décembre prochain à Annaba», a indiqué la même source.
Contacté, Me Hechaïchia Hmaïda, membre fondateur de la fondation Mohamed Boudiaf, a estimé que «cette initiative est louable à plus d’un titre. D’autant plus qu’elle vient de mettre un terme à la clandestinité de ce grand homme qu’est Mohamed Boudiaf, l’un des révolutionnaires de la première heure pour l’indépendance de l’Algérie et ancien président du Haut Conseil de l’Etat (HCE). Même Madame veuve Boudiaf a été informée et a bien accueilli la nouvelle».
En effet, depuis la disparition de Boudiaf, il y a 23 ans, et à chaque anniversaire commémorant son assassinat, aucune autorité locale n’avait daigné lui rendre hommage.
Le 29 juin dernier, le sénateur de Annaba, Chebli Bachir, a osé mettre fin à cette clandestinité en quittant la session de l’APW pour assister, avec quelques fidèles, à la commémoration de l’événement.
Ainsi, 23 années après, il a fallu la venue de Cherfa Youcef, le nouveau wali de Annaba, pour que la mémoire du défunt Mohamed Boudiaf soit ressuscitée par la rénovation de sa stèle commémorative.
Rappelons que la désormais ancienne stèle de Mohamed Boudiaf avait été sculptée, selon Me Hechaïchia, à Alger, par un artiste algérien, Saïdi, résidant à Paris. Tous les transports publics avaient refusé de l’acheminer à Annaba. Il a fallu convaincre le chauffeur d’un camion clandestin pour que l’œuvre soit transportée vers sa destination. Le financement, quant à lui, avait été assuré par une collecte populaire.
Mohamed Fawzi Gaïdi
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Posté Le : 05/11/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: el-mouradia.dz ; texte: Mohamed Fawzi Gaïdi
Source : elwatan.com du jeudi 5 nov 2015