«Nous sommes mobilisés 24 h/24, il y a toujours des équipes prêtes à intervenir à n’importe quel moment pour répondre aux appels des citoyens. Si l’on actionne maintenant la sirène, vous verrez que l’équipe concernée sera prête en un temps record pour prendre la direction d’où est venu l’appel, et nous arrivons toujours à temps pour porter secours aide et assistance à des citoyens en détresse. Le 14 répond toujours et nous n’avons pas failli une seule fois. Le problème c’est que parfois la circulation est dense et il est difficile d’arriver au point de destination malgré le civisme et la bonne volonté des automobilistes qui nous cèdent le passage. Si l’appel des secours se fait à temps, nous arrivons toujours à limiter les dégâts et nous sauvons des vies humaines, mais parfois ces appels ne se font pas dans l’immédiat parce qu’on a jugé que l’incident est mineur et que les concernés peuvent maîtriser la situation sans avoir à appeler la Protection civile. Et dans ce cas précis, la situation s’aggrave et prend d’autres proportions ce qui amène les gens à appeler les secours. Mais là ce sera trop tard et nous intervenons malgré tout pour circonscrire un incendie, pour évacuer un malade pour transporter des blessés», nous a déclaré M. Ounissi Yahia, capitaine chargé de la communication à la direction de la Protection civile d’Annaba, un solide gaillard d’une quarantaine d’années en tenue d’intervention.
La Protection civile à Annaba est l’institution la plus sollicitée par les citoyens, ses agents répondent invariablement aux appels de détresse des citoyens, ils sont comme on dit au four et au moulin.
Ils sont à Annaba ville avec une unité principale, un poste avancé et une unité marine stationnée près du port, à Seraïdi, Chétaibi, Aïn El Berda, El Bouni, El Hadjar, en plus des autres unités en cours de réalisation ou achevées attendant juste l’affectation des moyens humains et matériels.
Forte de 937 agents, 58 officiers, 77 sous-officiers et 11 médecins, cette institution est dotée de moyens à même de lui permettre d’intervenir en tout lieu et en tout temps, fortes pluies, inondations, tempête de neige, vents violents, à des heures avancées de la nuit ou pendant le jour.
«Nous disposons au niveau de la Protection civile d’Annaba, d’un fort potentiel humain qui a subi une solide formation dans les secours et interventions de tous types mais qui continue à se former sur le terrain, et nous veillons à ce que chacun se perfectionne de sorte qu’il soit apte et en mesure d’intervenir pour apporter aide et assistance à tout citoyen en danger.»
«Pour ce qui est des moyens matériels, nous disposons de 13 ambulances médicalisées, 12 autres sanitaires, de 72 engins, de 4 échelles mécaniques, de 2 bras élévateurs articulés, fourgons pompes pour feux d’hydrocarbures (Fphc), fourgons pompes tonnes urbain et rural (FPT), camions- citernes feux de forêts, motopompes, groupes électrogènes mobiles et véhicules-girafe.
Les moyens marins disponibles sont plus ou moins importants avec 9 semi-rigides, 15 embarcations pneumatiques et des moteurs marins», poursuit le chargé de la communication, qui insiste sur le fait que la Protection civile n’a jamais failli à ses missions.
A la question si cette «armada» suffit en cas de catastrophe majeure, M. Ounissi nous a répondu que dans ce cas précis c’est le plan Orsec, sous l’autorité du wali, qui est déclenché. Ce plan comporte 14 modules et les missions de chacun sont définies avec, bien sûr, une coordination de sorte que tous les moyens mis en œuvre soient utilisés au bon moment et au bon endroit, une utilisation idoine avec des résultats certains.
Le bilan 2012 fait état de 9.444 interventions de la Protection civile pour le transport de malades, de 3.927 autres au niveau des plages, où 2.404 personnes (hommes, femmes, enfants) ont été sauvées d’une mort certaine là où les éléments de la Protection civile sont affectés à la surveillance. Cependant l’on déplore le décès de 2 hommes dans des plages non surveillées.
Pour les effondrements d’habitations, de murs, de plafonds, d’escaliers ou autres, les agents de la Protection civile (PC) sont intervenus 386 fois pour sauver des personnes, 9 blessés ont été secourus, les autres ont été évacués.
Concernant les feux de forêts et de récoltes, la PC a enregistré 813 interventions au niveau des forêts, des maquis, des récoltes, d’herbes sèches et dans des vergers.
Les pertes occasionnées par ces feux sont de l’ordre de 288,53 ha pour les forêts et les maquis, 4 ha de blé sur pied, de 2.230 bottes de foin, de 15 hectares d’herbes sèches et de 664 arbres fruitiers.
Concernant les fuites et explosion de gaz butane, de gaz de ville, différents engins, produits chimiques électrocution, la PC a été appelée pour intervenir plus de 45 fois, où elle a secouru 34 personnes, 4 sont décédées des suites de brûlures ou de fuite de gaz.
D’autres opérations relevant de dispositifs de sécurité ont amené la Protection civile à intervenir 1.512 fois pour secourir ou pour évacuer des nouveaux nés abandonnés sur la voie publique ou encore pour transporter des cadavres.
Pour les accidents de la circulation et hélas! Ils sont nombreux à Annaba. En 2012 il a été enregistré 1.478 qui ont fait 1.552 blessés et 21 morts.
Selon les conclusions de la Protection civile, les causes principales de ces accidents sont la non maîtrise de la conduite, le mauvais état des routes, les défaillances mécaniques, les ralentisseurs qui ne sont pas adaptés et ne répondent pas aux normes et surtout le non-respect du Code de la route par les conducteurs.
De l’avis des citoyens à Annaba, dans ses missions de secours, d’aide et d’assistance aux personnes en danger, la Protection civile essaye de faire de son mieux et elle est très respectée pour cela.
«Ils ont toujours répondu à nos appels lors des inondations. Ils sont venus et nous ont beaucoup aidé, ce sont des gens qui ont le sens de l’humain et sont dévoués, je leur rends hommage ici à travers vos colonnes et je leur dis merci et que Dieu vous garde !», nous a lancé un vieil habitant de La Colonne à qui nous avions demandé de nous donner son avis sur la protection civile.
Mohamed Rahmani
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 21/03/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: Riad , texte: Mohamed Rahmani du mardi 12 mars 2013
Source : latribune-online.com