Algérie

Annaba : Que devient l'entretien des cimetières?



Il avait certainement raison Camus en disant dans l'un de ses romans que les cimetières de Bône donnent envie de mourir, peut-être visait-il les chrétiens plutôt que les musulmans, à l'image de Zaghouane surplombant, à partir d'un monticule, la plage du «Lever de l'aurore», où les allées bordées de verdure et d'arbres centenaires sont d'une propreté impeccable où l'on entend que le crissement des branches que secoue la brise ou les gazouillis d'oiseaux qui nichent ici et là. Mais, assister à un enterrement, en ce mois sacré du ramadhan, au cimetière de Sidi Harb, on ne peut s'empêcher de se poser des questions sur l'entretien de ces lieux où reposent nos morts tant toutes sortes de détritus, comme des bouteilles en plastique, des papiers et autres ordures en viennent à leur disputer cet espace de paix et de recueillement.

Comble de l'ironie, il semblerait que l'on ne s'offusque pas outre mesure du côté des services concernés. Un tout petit volontariat ou une équipe de nettoyage suffirait à éclipser tant de laideur.

Enfin, il est certain aussi qu'à voir exceptionnellement le cimetière de Sidi Harb, le temps d'un enterrement, on se dit que ce lieu, avec tout le respect qu'on lui doit et à ceux qui y sont enterrés, donne plutôt envie d'être enterré ailleurs.




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