Comme un feu de paille, l'inauguration en grande pompe, il y a deux mois, de l'hôtel Sheraton a donné l'illusion furtive d'une relance d'activité économique conséquente pour la ville.Destination touristique de premier plan au niveau national, Annaba n'a pas vraiment les moyens de sa politique pour accueillir les milliers de visiteurs, qui viennent chaque été profiter de ses nombreuses plages et des sites merveilleux qui l'entourent.Pour adorable qu'elle soit, cette ville côtière n'est, en effet, pas abordable pour les touristes du fait du manque chronique d'infrastructures hôtelières à même d'offrir un minimum de confort sans se ruiner. Le problème d'accessibilité à ce type d'établissements qui se comptent sur les doigts, se posera cette année encore, malgré les efforts consentis par certains opérateurs privés, qui ont initié des projets plus ou moins importants dans le secteur, afin de répondre à la demande. Si certains d'entre eux ont pu aller au bout de leur dessein en entamant les travaux, il en est malheureusement, qui sont en butte à des contraintes d'ordre administratif, et ce, bien qu'ils aient eu l'aval de toutes les directions de la wilaya.On évoquera pour illustrer ce propos le cas d'au moins 3 projets de construction d'hôtels à même d'offrir entre 300 et 400 lits supplémentaires tout en assurant des dizaines d'emplois permanents et qui attendent désespérément la mise en application du nouveau plan d'aménagement territorial, sinon l'agrément par la direction locale du tourisme. Comme un feu de paille, l'inauguration en grande pompe, il y a deux mois, de l'hôtel Sheraton a donné l'illusion furtive d'une relance d'activité économique conséquente pour la ville. Il a fallu, hélas, déchanter bien vite en constatant que ce bel édifice avant-gardiste de 20 étages, conçu et réalisé dans les normes internationales, reste fermé au public et notamment au citoyen lambda. Situé au centre-ville d'Annaba, le Sheraton, qui a coûté 1300 milliards de centimes à la société d'investissement hôtelier (SIH), est composé de 200 chambres, d'un parking d'une capacité de 300 véhicules, de piscines et des espaces de détente, d'affaires et de loisirs, est et restera un établissement réservé à une catégorie de gens aisés de par les tarifs trop élevés qui y sont appliqués, constate-t-on aujourd'hui.Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour affirmer qu'en plus de ces considérations, même son lieu d'implantation aura été une erreur, du fait par exemple de sa proximité avec les habitations menaçant ruine de la vieille ville, avec l'hôpital Ibn Sina, et... une caserne. La problématique du déficit en matière de structures hôtelières à Annaba devrait être néanmoins résolue avec la restauration en cours des deux établissements étatiques que compte la ville, à savoir le Seybouse International et le Mountazah de Seraïdi, qui sont les plus en vue avec le complexe hôtelier privé le Sabri situé sur la corniche.Une enveloppe financière estimée à 10 millions de dinars a été allouée à cette opération salutaire, qui entre, soulignons- le, dans le cadre de la réhabilitation des établissements touristiques publics et l'amélioration de la qualité des prestations de services. A. ALLIA
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Posté Le : 26/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Allia A
Source : www.liberte-algerie.com