Annaba: Les prix «flambent»

A quelques jours du Ramadhan, considéré comme le mois de la rahma, les épouvantables habitudes du circuit commercial reviennent avec leur lot de mauvaises surprises.

En effet, déjà la mercuriale des fruits et légumes et autres produits alimentaires a pris l'envol. Evidemment, ne ratant pas l'aubaine, les spéculateurs, les intermédiaires, petits et gros bonnets et autres occasionnels pullulent au niveau des marchés de gros et de détail, dirigés par des «barons» bien expérimentés.

Ils profitent ainsi de la conjoncture pour mettre en place leur stratégie afin d'imposer leur diktat. Leur objectif c'est de s'enrichir d'un argent sale puisqu'ils demeurent sans foi ni loi, au détriment des malheureux, citoyens aux faibles revenus, en ce mois de piété, de fraternité et d'entraide.

A Annaba, comme sans doute ailleurs à travers les autres régions du pays, la flambée des prix est générale et touche particulièrement les fruits, légumes, viandes ainsi que d'autres produits alimentaires de première nécessité.

Les rapaces tournent partout dans les marchés, les rues commerciales et autres souks. Ils choisissent les lieux et leurs proies pour faire main basse sur les plus nécessiteux afin d'allumer leur «mèche».

Aux marchés d'El Hattab couvert et de la Colonne et d'autres lieux, on a remarqué déjà la hausse des prix des fruits et légumes, allant de 15 à 30 DA le kg pour chaque produit, les viandes blanches et rouges ont également pris l'envol. Il n'y a pas que dans les marchés qu'on a constaté la hausse des prix. Ont également suivi les commerces de confiserie, de vaisselle, d'électroménager et de tous les articles qui se rapprochent de la cuisine.

Curieusement, on remarque que les prix, qui ne sont évidemment pas affichés, fluctuent selon la tête du client. D'un autre côté, on parle de la disponibilité des produits. Cependant, s'interrogent les citoyens, «mais à quel prix?». En tout cas, une chose est sûre : spéculateurs et autres barons trouvent leur compte aux dépens du pauvre consommateur qui reste le dindon de la farce et il continue à subir les effets de la machine infernale de la spéculation.