Annaba: Le transport aussi...

L'un des cinq piliers de l'Islam, en l'occurrence le Ramadan, ne laisse personne indifférent parmi les musulmans que nous sommes, en accaparant attention et appréhensions pour ce qui est de la frénésie qui s'empare de la mercuriale et de tout ce qui relève de la gastronomie avec les inévitables envolées des prix des fruits et légumes, sans oublier les viandes et les oeufs.

 Au demeurant, avec ce mois de piété qui verra les mosquées accueillir plus que d'habitude les croyants pour les différentes prières et celle des tarawih, les lieux de culte ont subi un véritable lifting avec nettoyage à grand jets d'eau badigeonnage, pour certains espaces immédiats et, bien sûr, le lavage des tapis et la sonorisation qui doit être au point. Et les commentaires vont bon train.

 En ce sens, les uns et les autres diront que le bon Dieu nous donnera la force et la patience pour accomplir ce rituel sans difficultés, alors que des enfants d'à peine huit et dix ans attendaient avec impatience ce moment pour l'accomplissement de quelques jours de carême. L'ambiance ramadanesque est bien là avec ce rush des ménages qui s'affairent à acheter les ingrédients nécessaires à la préparation des mets récurrents, comme la chorba avec son fameux fric sans oublier huile, concentré de tomate, sucre et semoule pour la galette. En ce qui concerne le transport, ceux qui sont arrivés de la capitale par voiture de clandestins, ils ont payé jusqu'à 3.000 DA la place.

 Enfin, le retour massif des vacanciers et ceux qui étaient en congé et devant regagner leurs postes de travail à Alger, et ailleurs dans les autres wilayas du pays, a aussi été rude pour ceux qui n'ont pas leur propre moyen de transport avec les différentes gares routières prises d'assaut, des gens assis sur les trottoirs ou adossés à un mur espérant trouver un quelconque moyen de transport.

 Même scénario du côté de la gare routière de Sidi Brahim ou ferroviaire à Annaba, où bus et trains étaient complets ouvrant ainsi grande l'appétit des spéculateurs comme ces voitures de clandestins qui demandent 2.500 DA pourla personne en direction d'Alger, alors que d'habitude la place ne coûte que 1.200 DA.