« Je n'ai nullement l'intention de licencier qui que ce soit. Notre intérêt est de pouvoir faire avancer le chantier et être dans les délais qui nous sont impartis», nous a déclaré, avant-hier, le patron de l'entreprise tunisienne à charge de réaliser les 4.000 places pédagogiques destinées à l'extension du pôle universitaire d'El-Bouni. Cette réaction est venue à la suite d'un regroupement de certains travailleurs suite à l'arrêt du chantier. «Le chantier s'est brusquement arrêté et nous craignons pour nos emplois», nous a déclaré un travailleur parmi la dizaine que nous avons rencontrés. Sur les lieux le chantier donnait l'impression d'un arrêt total. Mais tout semble en position d'attente de quelque chose; «nous sommes nous-mêmes dans une situation très gênante et contraignante. Nous faisons face à une crise de ciment et nous ne savons pas quoi faire», nous a dit un chef de chantier qui se dit désolé de cette situation qui échappe totalement à l'entreprise. «Nous n'avons trouvé aucune source d'approvisionnement à même de nous dépanner quand s'était faisable, nous achetions le ciment à un prix qui nous a engendré des surcoûts importants mais les travaux avançaient quand même. Aujourd'hui, nous avons des coffrages et des ferraillages achevés depuis 4 jours et nous ne pouvons couler en l'absence de ciment. Nos sommes contraints d'attendre l'évolution de la situation», nous a encore déclaré un responsable sur les lieux où se situe le vaste chantier de l'entreprise tunisienne où sont employés plus de 300 travailleurs algériens. Une vérification opérée par l'inspection du Travail, mardi dernier, a permis à cette institution de l'Etat de s'apercevoir de la régularité des procédures applicables par l'entreprise dont les déclarations aux assurances CNAS et CACOBATH, ainsi que les respects des dispositions contractuelles entre les travailleurs et l'employeur. Sur un autre plan, le directeur commercial de la cimenterie de Hjar Essoud, nous a déclaré que l'usine était à l'arrêt pour quelques jours et que l'approvisionnement sera harmonisé dans les 48 heures qui suivent pour toutes les entreprises du secteur de compétence. «Nous sommes conscients de la situation. Nous disposons des programmes des opérateurs de la wilaya d'Annaba. Pour ce qui est du grand projet de l'extension du pôle universitaire, tenu par l'entreprise tunisienne, nous avons pris nos dispositions pour alléger la situation», nous a déclaré notre interlocuteur. Pour les travailleurs qui ont repris graduellement le travail, ceux qui ne sont pas concernés par la maçonnerie et par le problème du ciment, la situation semble normale et un élan de solidarité s'est, tout de suite, tissé entre eux et leur patron. Pour le patron de l'entreprise, M. Djendi, les choses se normaliseront et tout rentrera dans l'ordre.
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Posté Le : 26/04/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hocine Kedadria
Source : www.lequotidien-oran.com