Le porte-parole des travailleurs d'Arcelor Mittal et des membres du
groupe de négociation entamée avec l'employeur mercredi dernier a tenu une
conférence de presse jeudi après-midi au siège du syndicat d'entreprise pour
évoquer les points d'achoppement sur lesquels ont buté ces négociations. Selon
Smaïl Kouadria, les revendications des travailleurs s'articulent autour de onze
points dont celui relatif à l'augmentation des salaires de 18%.
Comme prenant ses devants, l'employeur représenté par le PDG de
l'entreprise et deux autres membres pour la partie algérienne, en l'occurrence
messieurs Belkacemi et Meghlaoui, administrateurs représentant le propriétaire,
il a été préconisé des augmentations de l'ordre de 5% à partir du mois de
juillet et 5% pour 2010, soit 10% avec comme contrepartie une compression
d'effectif de 1.500 postes. Comme arguments, l'employeur a fait état de la
crise économique mondiale qui touche ce secteur et les ratios non atteints par
le complexe. A cela s'ajoute la mévente du produit et les stocks en souffrance
du rond à béton estimés à 500.000 tonnes détenus par Arcelor Mittal et le
privé.
Selon le porte-parole des travailleurs, l'usine vend ses produits et que
par leur mobilisation les travailleurs ont dénoncé et mis à nu les magouilles
et malversations dont le complexe a été victime lui causant des pertes de
l'ordre de plusieurs centaines de milliards de centimes auxquelles s'ajoutent
des importations douteuses de rond à béton et de fil à machine et billette à
partir de certains pays d'Europe. Griefs étalés avec tableaux à l'appui à
travers l'achat de 206.591 tonnes en 2007 et 228.816 tonnes en 2008 pour un
prix moyen de la tonne à 600 $ (dollars). Le total de ces produits importés a
atteint 230 milliards de centimes, soit neuf mois de salaire sachant que la
masse salariale est de 28 milliards de centimes par mois.
Pour ce qui est du partenariat, l'employeur a failli à ses engagements,
selon le porte-parole, en permettant à une entreprise turc de transport
d'opérer avec 70% de plus que les transporteurs nationaux et de permettre à une
autre de travailler dans la récupération alors que ces deux activités n'ont
rien d'un investissement et que les nationaux peuvent bien accomplir. Enfin,
les représentants des travailleurs ont assuré qu'au cas où l'employeur campe
sur ses positions, le préavis de grève du 6 juillet sera maintenu.
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Posté Le : 04/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Ouelaâ
Source : www.lequotidien-oran.com