Annaba: L'Aïd au bled

Ils sont venus de Marseille, Paris, Grenoble, Londres, Montréal et d'autres villes pour passer la fête de l'Aïd Adha, dans la chaleur familiale.

Seuls ou en famille, les émigrés algériens de France et d'ailleurs, natifs de la région d'Annaba, sont arrivés avant le grand jour du sacrifice du mouton pour assister aux préparatifs, célébrer cette fête selon les rites musulmans avec leurs siens et nous devinons leur grande joie d'être chez eux. «Moi je suis venue de Grenoble avec mes 3 petits enfants, il y a une quinzaine de jours, mon mari est resté au travail. J'habite à Guelma, j'ai passé l'Aïd avec ma famille, je retournerai demain. Je suis très contente» dira Wahida. Un autre émigré en retraite que nous avons rencontré à la sortie de la mosquée, estime que rien ne vaut le pays en dépit de tous les aléas de la vie quotidienne. «Moi, je viens deux fois par an, généralement au mois du Ramadhan et à la période de la fête de l'aïd Adha, car la ferveur et la chaleur humaine d'ici, on ne la trouve nulle part ailleurs». Cet avis est partagé également par un jeune célibataire venu de Marseille. «Dès que j'ai une pointe de nostalgie, je viens pour passer quelques jours et les retrouvailles avec les amis». Dans cette rencontre chaleureuse, imbibée de nostalgie, un jeune étudiant à Paris, Medjadi Abdou qui prépare son master en informatique, estime de son côté, que le problème de chômage a poussé beaucoup de jeunes à l'émigration et ce n'est pas de gaîté de cÅ“ur qu'ils sont partis.

 L'affection parentale et les amis nous manquent beaucoup. Franchement, il y a des moments où on est stressé; ailleurs on est beaucoup plus matérialiste et le facteur temps est comptabilisé», conclut notre jeune interlocuteur qui pense déjà à son retour à Paris.