ANNABA Insertion professionnelle: La femme rurale au diapason

Entre apiculture, cuniculture (élevage de lapins) et couture traditionnelle, la femme rurale se distingue hors des sentiers battus par une insertion professionnelle souvent sans lendemain.
A cet effet, l'association pour la promotion des femmes rurales de la wilaya d'Annaba vient de mettre à profit l'aide de l'Union européenne pour le développement des femmes rurales, en ciblant la formation et les trois projets économiques y afférents. La première tranche de cette aide européenne, 2 millions d'euros sur les 4 promis, étant dans les caisses de l'association en question, ce sont des femmes au chômage, âgées entre 18 et 35 ans, qui animeront trois pôles économiques sur les communes de Séraïdi, El Hadjar et Chorfa. «Des femmes très motivées voulant sortir de la précarité et, elles ont tout de suite adhéré aux projets concernés», dira Mme Briki Nadjet, présidente de l'association. A la fin de ce mois, plus d'une centaine de femmes inscrites au programme d'insertion commenceront leur travail, après une formation spécifique de 15 jours. Spécifique pour les domaines retenus, à savoir donc : l'apiculture, la cuniculture et la couture traditionnelle. D'ores et déjà, le pôle de l'apiculture a reçu récemment 50 ruches avec l'équipement adéquat et du miel est attendu pour le début de l'année prochaine.
Même schéma pour la cuniculture et cet élevage de lapins qui est promis à une évolution réintroduisant dans les m?urs culinaires la consommation du lapin au niveau des foyers et sur les menus des restaurants de la région. «Les grands hôtels qui ne demandent pas mieux que de faire figurer sur leur carte le délicieux civet de lapin, oublié depuis des décennies, ont déjà bien accueilli la nouvelle du projet avec la promesse de commandes fermes dès production», affirme la présidente de l'association après prospection faite auprès de certains complexes touristiques de renom.
Le troisième volet de ce programme, concerne la couture traditionnelle et, là aussi, les petites mains rurales espèrent réaliser de bonnes affaires. D'ailleurs, un ancien atelier de couture appartenant à l'association a été réhabilité pour donner le coup d'envoi à cette activité. Une activité qui promet beaucoup, surtout qu'elle ne se confinera pas au seul atelier pré- cité, mais elle sera également pratiquée dans les foyers des femmes concernées.
Selon notre interlocutrice, tous les pôles seront définitivement réceptionnés et en pleine activité, tant à Séraïdi, El Hadjar ou Chorfa, avant la fin de février prochain. Belle perspective d'insertion professionnelle pour des femmes, souvent marginalisées en rase campagne?