Métier très difficile en temps normal, le fondeur le devient encore plus pendant le mois de Ramadhan.
Puisant essentiellement de leur force et travaillant dans une température ambiante de 70°C atteignant 1500 devant la bouche de la rigole de fonte liquide, les fondeurs souffrent le martyre pendant le mois de jeûne.
Déshydratés, le ventre creux, ils mettent à rude épreuve leur métabolisme, s’épuisant physiquement et transpirant à grosses gouttes sans pour autant pouvoir récupérer avant 19h30, heure de la rupture du jeûne.
S'hydrater
«Les fondeurs travaillant sur le plancher ne dépassent pas les 20 minutes d’activité avant d’aller se reposer en s’arrosant avec l’eau.
Il est primordial de protéger mes ouvriers contre tout incident lié à leur exposition à la chaleur», explique Hachemane Ahmed, directeur de la zone fonte, ce qui fait de leur métier un véritable calvaire de tous les jours.
Rencontrés à l’atelier du haut fourneau de la fonderie de l’usine d’Arcelor Mittal El Hadjar, les fondeurs décrivent ce qu’ils endurent au contact de la fonte liquide durant les 24 heures ; puisqu’ils sont quatre équipes de sept ouvriers soumis à un régime de 3x8h.
Les uns en combinaisons ignifuges les protégeant des chocs thermiques, les autres en tenue aluminisée nécessaire pour la réflexion de la chaleur radiante et la protection thermique, ils racontent non sans peine leur souffrance : «Jeûner et travailler dans une atmosphère d’enfer est extrêmement dur surtout avec le métier de fondeur qui nécessite d’immenses efforts et de résistance», lance Hocine, l’un des 28 ouvriers fondeurs, qui évoque son astuce pour résister à ce qu’il qualifie d’un échantillon d’enfer.
«Au s’hour, il faut bien manger, boire beaucoup et surtout ne pas oublier à la fin un café noir sans sucre. Cela bloque les enzymes de la soif et ralentit la transpiration.
Devant une rigole de fonte liquide dégageant une température de 1500°C, même bien protégé, la déshydratation est inévitable.»
Gaidi Mohamed Faouzi
Je pensais que les Muftis , il y a un certain temps, ont décrété que ces valeureux travailleurs avaient le droit de ne pas jeûner pendant le travail au mois de ramadan, qu'est-ce qui se passe, cela a été annulé? De toutes les façons, on est médecin de soi-même et l'on sait qu'on ne doit pas se suicider, donc il faut boire au moins et rendre les journées par la suite.
zika - mère au foyer - annaba, Algérie
01/09/2011 - 18731
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Posté Le : 14/08/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Gaidi Mohamed Faouzi
Source : El Watan.com du dimanche 14 août 2011