Annaba Entre traditions et spiritualité

Publié le 16.09.2024 dans le Quotidien l’Expression

Les adeptes des jeux qu’ils soient à Annaba ou dans une autre ville de la région est du pays, c’est le vacarme des pétards qui agace quelque peu
Une occasion pour réunir la grande famille.
Comme de coutume, la fête de la naissance du prophète Mohammed (QSSSL) est une occasion pour réunir toute la famille autour d’un plat traditionnel, ce qui donne une empreinte festive à un événement d’une grande portée spirituelle, culturelle et sociale. Cet état d’esprit est similaire et commun entre plusieurs wilayas de la région est du pays. Même si chaque wilaya a une touche spécifique, dans les préparatifs de cette fête religieuse, chère au cœur des Algériens, elle demeure toutefois, une brèche ouverte sur la diversité des ingrédients de sa célébration comme le veut la tradition. Celle-ci fait partie d’un panel d’actions de couleurs reflétant la dimension des traditions des wilayas à l’est du pays.
De Annaba à El Tarf jusqu’à Guelma et Skikda en passant par Souk Ahras, Tébessa et Oum El Bouaghi entre autres wilayas, dont celles des Aurès, le commun est la préparation du repas du soir. Un repas composé d’un éventail d’aliments, composés essentiellement de plats traditionnels, spécifiques à la région est du pays. À Annaba, c’est la « chakhchoukha », un mets composé de pâte de semoule émiettée qu’on arrose avec une sauce rouge et accompagnée de viande ou de poulet. De même pour Skikda où, après la chakhchoukha et le « Ftir »,il y a aussi « la trida ». Des plats faits à base de pâtes fines coupées en petits morceaux pour le premier et carrées pour le second et arrosés de sauce rouge ou blanche et accompagnés de viande ou de poulet. Idem pour d’autres wilayas où, la diversité des plats et des mets reflète de la richesse du répertoire culinaire que les familles se targuent de préparer soigneusement pour célébrer le «Mouloud».
Ces plats traditionnels ne peuvent pas être accompagnés de gâteaux traditionnels propres à chaque wilaya, à l’image du « Sfendj », pour Annaba et Guelma, la «Tamina» pour El Tarf, Tébessa entre autres. La « Kachkcha », un lot de bonbons, de chocolat, de fruits secs, d’amandes noix et autres friandises, est la touche moderne qui vient enrichir la meïda de la veillée égayée par les bougies qui illuminent toutes les maisons. Les adeptes des jeux qu’ils soient à Annaba ou dans une autre ville de la région est du pays, c’est le vacarme des pétards qui agace quelque peu, mais qui donne à la célébration de la fête du «Mouloud» tout son sens, du moins pour les enfants.
Autres accessoires dénotant de la célébration du « Mouloud », les bougies de différentes couleurs, le « Fanous » et le « Bkhour », devenus objets incontournables de la célébration de cette fête religieuse. En tous cas, de Annaba à Souk Ahras jusqu’à Guelma et Skikda et en passant par El Tarf et Tébessa entre autres villes de l’est, les familles préparent cette fête comme il se doit et comme la connotation l’exige. Si chaque wilaya a sa petite touche typique dans la célébration traditionnelle de l’évènement, les ingrédients de l’ambiance festive demeurent identiques dans toute la région. Car, l’empreinte commune pour les familles des wilayas de l’est tout comme leurs concitoyens à travers toute l’Algérie, des bougies colorées et fines, sont allumées pendant la nuit, et selon le nombre des membres de la famille, dont la flamme vacillante éclaire toutes les chambres.».
Outre cela, la célébration du « Mouloud », est aussi une occasion pour certaines familles, pour procéder à la circoncision de leurs enfants. Avec un même esprit, la célébration du « Mouloud » trouve aussi son sens dans les mosquées et les zaouïas, appelées à jouer leur rôle dans l’édification de la société. Un rôle se rapportant à la diffusion des préceptes de l’islam. Car, la touche typique de la célébration du «Mouloud» dans les wilayas de l’est du pays, est surtout cette ambiance de piété et de spiritualité. Une occasion où, tout un chacun se remémore la vie sainte du prophète Mohammed (Qsssl), mais surtout de transmettre les traditions à la nouvelle génération et partager une soirée spirituelle.
Wahida BAHRI