L'alimentation en eau potable à Annaba et ses environs est problématiqueLa tension monte de plus en plus à Annaba, atteignant son apogée, suite à la crise de l'eau qui perdure dans le temps.
La pénurie d'eau, à l'origine d'une pression sociale à Annaba, où la menace d'investir la rue, préconise le recours aux moyens les plus radicaux. Malgré les nombreux engagements pris pour venir à bout des perturbations de l'alimentation en eau potable, les acteurs en charge de ce secteur ont, une fois de plus, failli à leur promesse. En effet, plusieurs quartiers du chef-lieu de la commune de Annaba, n'ont pas été approvisionnés en eau depuis 15 jours. Situation le moins que l'on puisse qualifiée d'insoutenable, voire inconcevable. L'absence du liquide précieux est quasi générale dans la zone nord de la ville de Annaba, au Pont-Blanc, Oued Forcha, la cité Joinaula et tous les quartiers de la Colonne ainsi que toutes les cités de la plaine Ouest entre autres.
La seule explication circulant au sein des populations, qui ne savent plus à quel saint se vouer, celle comme d'habitude, d'une panne survenue dans une conduite d'eau. Cette dernière que le premier responsable de la wilaya, Mohamed Salamani en l'occurrence, a constaté de lui-même, lors de sa dernière sortie d'inspection à la commune de Annaba, où il a instruit sa réparation. Trois heures, tel a été le délai fixé au wali de Annaba, pour la réparation de cette conduite. Promesse record, qui renseigne sur la légèreté des propos avancés à un responsable, qui jusqu'à preuve du contraire, ne semble pas être indifférent aux besoins de ses administrés, encore moins à la stabilité sociale dans sa circonscription.
Il faut dire qu'à chaque fois les responsables du secteur, pour tempérer la colère des habitants, recourent à des arguments peu convaincants, mais en vain, puisqu'au vu de cette situation qui ne fait que durer dans le temps et dans l'espace, des milliers d'habitants menacent d'occuper la rue. Ce moyen est, selon des habitants approchés, la seule alternative pour crier leur détresse. «Les lotissements composant les villas des grands patrons et les quartiers résidentiels des «maâlimes» ne sont jamais privés d'eau», ont crié nos interlocuteurs. «Nous sommes des citoyens tous autant qu'eux, pourquoi nous, on est placé au second rang, nous ne sommes pas des indigènes», ont-ils rétorqué.
D'autres ont fait savoir que l'eau a coulé juste le temps du vote. «On est resté sans eau depuis plus de 10 jours, mais la matinée du vote ils nous ont alimentés. Un acte hypocrite pour inciter à voter», nous ont confié des habitants de quelques quartiers à Annaba. Une manière qualifiée de malice par d'autres. De même pour les habitants de Sidi Amar qui nous ont confié que l'eau n'a pas coulé des robinets depuis 20 jours. La situation est aussi insupportable dans d'autres communes et bien d'autres, puisque des perturbations intempestives sont enregistrées plusieurs fois en 48 heures. Cette perturbation de l'alimentation en eau à l'origine du ras-le-bol des habitants qui, à défaut d'une vraie prise en charge de cette doléance primordiale, risque d'impacter négativement la sérénité de la wilaya de Annaba. Dans ce sens dans une pétition dont nous détenons une copie, portant des centaines de signatures, les habitants du Pont Blanc, Oued Forcha et les zones d'habitation l'entourant, dénoncent le manque d'alimentation en eau potable et menacent d'investir la rue. Mieux encore, les signataires de la pétition, haussant le ton, menacent de radicaliser leur mouvement en recourant aux grands moyens. Pour le moment, plusieurs quartiers ont été fermés par les habitants, pour revendiquer leur approvisionnement en eau potable. Situation à laquelle et jusqu'à la mise sous presse, rien n'a été fait pour l'atténuer. Notons que depuis le début de la crise de l'eau, le wali de Annaba, Mohamed Salamani, outre la mise en place du plan d'urgence, n'a ménagé aucun effort pour contrecarrer la crise, de par le lancement de plusieurs projets devant assurer l'approvisionnement des habitants en eau potable. Malheureusement, habitué à l'indifférence quant aux préoccupations des populations, les acteurs en charge du secteur de l'eau à Annaba, semblent narguer toutes les instructions émanant du chef de l'exécutif. En témoignent la pénurie d'eau qui sévit depuis trois mois à Annaba, mettant la population dans une colère indescriptible.
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Posté Le : 26/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahida BAHRI
Source : www.lexpressiondz.com