Algérie

Annaba: Douze maires portent plainte contre le président d'une association



Un président d'une association de Annaba avait été interpellé mercredi dernier par la police judiciaire de la sûreté de wilaya pour répondre des chefs d'accusation de diffamation à l'encontre des 12 présidents d'APC qui constituent la wilaya de Annaba. Il a été auditionné durant trois heures à la suite de plaintes individuelles déposées auprès du procureur de la République qui avait transféré le dossier à la police judiciaire pour complément d'information. Les 12 présidents d'APC qui accusent H.M. de les avoir diffamés publiquement, ont été entendus séparément par la police durant les semaines écoulées.

 Les faits remontent au mois d'avril dernier, lors d'une rencontre du wali de Annaba avec la société civile où plus de 500 associations ont été présentes. «J'ai été traîné devant la police parce que j'ai dit des choses qui concernaient les préoccupations quotidiennes du citoyen et la détérioration du cadre de vie que tout le monde constate au fil des jours. C'était une rencontre officielle à laquelle étaient présents tous les responsables civils et militaires. Quand la parole m'avait été donnée par le wali, j'ai dû déballer devant les autorités concernées tout ce qui provoquait la colère du citoyen», nous a dit H.M., président de l'association «El Houria Kaouki» de Annaba. Ce dernier ne comprend pas le mobile de la plainte des P/APC qui se sont solidarisés avec celui de Annaba. Il ne s'explique pas que d'une séance officielle tenue avec le chef de l'exécutif puisse sortir une plainte liée à un débat annoncé front, libre et constructif par le premier responsable de la wilaya. «Nous a-t-on réunis pour nous traîner devant la justice ? A ce stade, comment voulez-vous que les associations puissent-elles dorénavant s'exprimer autour de problèmes liés à l'environnement et aux citoyens ?», s'est interrogé notre interlocuteur. Sur un autre plan, on nous a annoncé un mouvement de solidarité avec le concerné et une pétition est en train de se faire pour porter cette affaire à l'opinion publique. «Les présidents des APC sont des hommes publics, ils étaient candidats de leur plein gré et sont responsables de leur gestion devant leurs électeurs. Les carences constatées ont été portées devant les autorités et dans un lieu officiel en présence et à la demande des officiels. Ils auraient dû se défendre au même lieu, pourquoi recourir à la justice», s'est à son tour interrogé A.K., lui-même président d'une association qui avait pris la parole et dénoncé les retards observés dans l'amélioration des sites urbains décidée par l'Etat. Aujourd'hui, plus de cent associations ont signé la pétition, nous a-t-on fait savoir. Une information a été portée à la connaissance du premier vice-président de l'APW qui avait sollicité des concernés de plus amples indications pour pouvoir traiter cette affaire. Une affaire qui reste à suivre.




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