Le tabac et la tomate industrielle, apanage connu et reconnu de cette région, sont des filières qui peuvent faire un bond considérable pour peu que tous les acteurs concernés jouent le jeu.
La wilaya de Annaba a vu ses plaines réduites comme une peau de chagrin à la suite du découpage qui l’a délestée d’un grand pan de son patrimoine au bénéfice particulièrement d’El Tarf alors érigée en wilaya.
En dépit des faibles rendements qui marquent les campagnes successives, les terres qui lui restent sont considérées comme une véritable richesse si elles venaient d’être exploitées judicieusement.
Et c’est précisément dans le sillage de cette vision que l’on mise à travers toutes les projections sur le retour aux cultures d’antan, celles qui ont fait la réputation de la région. Les regards sont fixés notamment sur les cultures industrielles et les agrumes.
La wilaya de Annaba est connue depuis la nuit des temps et à l’instar des wilayas avoisinantes, pour la production notamment de la tomate industrielle. La région, à elle seule, abrite la quasi-totalité des exploitations spécialisées qui répondent à l’essentiel de la demande nationale.
Ces exploitations sont concentrées pour la plupart dans la région d’Aïn Berda, El Hadjar, El Bouni et Chorfa, se caractérisent par des rendements faibles en raison du mode de conduite de la culture. Le rendement est estimé, bon an mal an, à quelque 150 q/ha et la production ne dépasse pas encore les 900.000 quintaux.
Aussi les producteurs sont-ils de tout temps confrontés aux contraintes liées à la faiblesse du prix à la production et aux problèmes d’écoulement du produit. Ces difficultés ne sont pas pour autant insurmontables et les perspectives demeurent prometteuses de l’avis des agriculteurs et des techniciens.
L’on table, dans ce sillage, sur la pratique de l’intensif pour augmenter substantiellement la production à hauteur de 1,8 million quintaux avec un rendement de 300 q/ha.
Le tabac qui a fait, par le passé, la réputation de Annaba et sa région, capte l’intérêt quand bien même le rendement pour cette culture demeure aussi faible. L’on ambitionne d’atteindre une production de 20.000 quintaux avec un rendement moyen de 20 q/ha.
C’est dans cette perspective que les services agricoles se sont fixés pour objectif l’extension des zones de production dans les localités d’El Eulma et de Chorfa.
L’effort d’amélioration de la production laitière n’est pas en reste. Cette dernière ne dépasse pas les 3.000 litres par tête par an. Dans ce créneau, le système coopératif est absent, c’est l’élevage hors sol qui est prépondérant.
Le programme de développement cible un objectif d’augmentation de 60% de la production laitière et un accroissement des effectifs de presque de moitié, soit 45%.
Dans cette activité, le soutien de l’Etat se manifeste dans l’équipement et l’octroi de la prime de collecte.
A. S.
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Posté Le : 03/02/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: A. S.
Source : El Watan.com du 3 février 2013