Séraïdi, qui culmine à 900 m d'altitude, n'offre aujourd'hui plus rien, ni aux Annabis ni aux visiteurs.
Autrefois destination privilégiée de milliers de vacanciers, le village touristique de Séraïdi, situé à 16 km au nord-ouest de Annaba, sur les hauteurs des monts de l'Edough, n'est plus ce qu'il était. Aujourd'hui, le village est livré à lui-même, a perdu beaucoup de son charme, en raison du manque de civisme des uns et du laisser-aller des autres.
Même sa végétation a été atrocement massacrée en l'absence totale des pouvoirs publics. Sans parler du déficit en alimentation en eau potable, transport, électrification et propreté de la cité.
Ainsi, contrairement aux somptueuses villas qui font la réputation du village, le cadre de vie laisse à désirer. à l'image du Centre régional d'éducation physique et sportive (Creps), abandonné depuis des années et livré aux aléas du temps. En effet, créé en 1964 par décret 64-198, soit près d'un demi-siècle d'existence, le Creps était autrefois un haut lieu de la préparation des athlètes de niveau dans toutes les disciplines, particulièrement les équipes nationales de football et d'athlétisme. Mais ce qui a fait mal aux locataires, c'est surtout l'absence de l'éclairage public, l'état des routes, impraticables dans certains quartiers, et l'insalubrité qui règne dans les lieux, à l'image du quartier résidentiel Allali-Amar, appelé communément Station de la météo.
Dans certains endroits, le goudron n'est même pas posé, rendant la circulation automobile difficile, voire nulle en hiver, dénoncent les habitants qui menacent d'utiliser d'autres méthodes pour faire aboutir leurs doléances. Le soir venu, le village vit dans l'obscurité totale, tandis que les trottoirs, squattés à longueur de journée par les vendeurs illicites, se transforment en dépotoir à ciel ouvert, a-t-on constaté sur place.
Plus navrant est de remarquer que durant la dernière période estivale, ce paradis terrestre a été presque totalement boudé par les vacanciers, selon les habitants qui ont beaucoup à dire sur les difficultés quotidiennes. Séraïdi (ex-Bugeaud), qui culmine à 900 m d'altitude, n'offre aujourd'hui plus rien, ni aux Annabis ni aux visiteurs. Et pour s'enquérir de la gravité de la question, il suffit de faire une balade en soirée.
Vue de l'extérieur, Séraïdi, avec sa merveilleuse vue sur la grande bleue et sur les gigantesques monts de l'Edough, est un petit éden. Vue de l'intérieur, elle incite à tirer la sonnette d'alarme. Séraïdi mérite un meilleur sort.
B. BADIS
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Posté Le : 30/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Badis B
Source : www.liberte-algerie.com