Annaba

Triste et lugubre est le paysage qu'offre la route de la cité Géni-Sider face à la clinique «Les jasmins» de Annaba. Tel est le constat des habitants de cette cité résidentielle et autres malades venant des wilayas limitrophes se soigner dans cette clinique.Les eaux pluviales mêlées à celles usées agressent la vision et l'odorat des passants donnant l'impression que la commune d'Annaba ne dispose pas d'un service technique. Bien que son réseau d'assainissement soit récent, il donne souvent lieu à des éclatements qui indisposent les habitants et les usagers de cette route.«Les eaux usées débordent de toutes parts sur la route et même à l'intérieur de cet établissement sanitaire qui désormais ne peut pas assurer une hygiène pour ses patients», s'indigne Amar, un jeune homme venu accompagner sa femme pour son accouchement. D'autres accompagnateurs de malades ont du quitter les lieux indisposés par les odeurs nauséabondes qui se dégageaient.Un discours officiel en porte à fauxEn colère, les habitants de cette cité n'ont pas hésité à faire le rapport entre l'absence du wali pour des soins à l'étranger et la dégradation de l'environnement de leur cité. «Quand le chat est absent, la souris danse, dit-on. Avec de surcroit l'absence d'un chef de daïra en poste, tout est permis à Annaba.Aux eaux pluviales qui se déversent à longueur de la période hivernale sur la route drainant des matériaux de construction et autres détritus des chantiers en amont, il faut ajouter l'absence de trottoirs alors que la chaussée est totalement détériorée. Sommes-nous dans la quatrième ville du pays ' Nous doutons fort que notre ville Annaba soit maintenue à ce classement» estiment les riverains.Face à cette situation incommodante pour plus d'un citoyen local et visiteur, le discours officiel des autorités locales, wilaya, APC et société civile est en porte à faux par rapport à la situation. Ces mêmes autorités continuent à soutenir, à chaque occasion, qu'à Annaba, il fait bon vivre. Parallèlement, cette ville a enregistré un record de part le monde où les moustiques y vivent tout au long de l'année et dans toutes les cités. N'est-ce pas là une preuve que la coquette est devenue une ville sale.