Algérie


ANNABA
En fin de journée du 26 mai dernier, les éléments du service de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Annaba sont appelés au téléphone par la fille d'une vieille dame, en sanglots. Et pour cause, elle venait de découvrir sa mère sans vie chez elle.Auparavant, la fille après avoir sonné plusieurs fois à la porte de la villa, sise au boulevard Che Guevara, en bas de la cité El M'haffeur, et n'ayant reçu aucune réponse, s'est inquiétée de l'absence de sa maman auprès de sa tante. Mais devant une réponse négative de celle-ci, la fille a escaladé le mur d'enceinte et ouvert la porte de l'intérieur. Le corps de sa mère, âgée de 83 ans, inanimé, était étendu au salon. Elle n'a pas tardé à comprendre le malheur qui vient de lui arriver. La vieille dame avait reçu cinq coups à la tête, à l'aide d'un instrument contondant, selon le commissaire principal Mohamed Yazid Boubekri, chef de la police judiciaire de Annaba dont le service était chargé de l'enquête. Parmi les suspects, de fortes présomptions sont portées sur le neveu de la défunte, en raison de son comportement après le meurtre.Ce dernier, âgé de 43 ans, marié et père d'un enfant, non seulement ne répondait pas aux convocations de la police pour récupérer ses papiers et son téléphone portable saisis le premier jour de son interpellation, mais a quitté Annaba et sa région, a fait savoir le commissaire Boubekri.Il fallait recourir à une astuce pour le faire revenir chez lui, dira la même source. Et cette astuce consistait à un recours à l'un des amis du suspect qui lui rendait souvent des services dont des prêts financiers. L'ami le contacte à travers sa femme pour lui faire part d'une importante et juteuse affaire en ville. Le suspect a mordu à l'hameçon. Il rentre chez lui où l'attendaient les policiers.Au cours de son interrogatoire, et devant les multiples preuves de son implication dont des traces de son propre sang découvertes sur les lieux du crime, il avait d'abord nié avant de reconnaître avoir assassiné sa propre tante pour la somme de 70 000 dinars ! Somme qu'elle avait sur elle au moment de son assassinat. Voulant justifier l'injustifiable, il dira qu'il avait besoin d'argent pour soigner son fils malade et que sa tante ne voulait pas lui en donner comme elle le faisait souvent pour le dépanner.Présenté au parquet dans la journée du lundi, l'assassin présumé a été placé sous mandat de dépèt. Avant la tenue de son procès et au cas où il sera reconnu coupable par la justice, il aura à méditer son forfait : un crime contre sa propre et bienfaitrice tante pour une somme dérisoire.




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